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Cameroun-Obsèques du patriarche Kadji : Surprenantes révélations d’Albert Dzongang

Albert Dzongang

L’homme politique s’indigne de la qualité de la cérémonie funéraire en hommage au Patriarche Joseph Kadji le week-end dernier à Bana, région de l’Ouest.

Si nombre d' autorités administratives, ont exprimé leurs hommages à l’illustre disparu, Albert Dzongang semble avoir trouvé en cela une sorte de « récupération politique » de la part du RDPC, le parti au pouvoir. Lisez plutôt cette sortie de l’ancien parlementaire

A propos des Obsèques Officielles de Papa KADJI DEFOSSO

Joseph La nation camerounaise a décidé d’offrir à Papa KADJI DEFOSSO Joseph Fu’a Toula, des obsèques officielles.

J’ai été le premier, lors de mon témoignage à la grande veillée de Vendredi 14 Septembre 2018, à le relever pour m’en réjouir. « Aux grands hommes, la patrie est reconnaissante », ceci s’ajoute aux remerciements que j’avais adressés à Monsieur le Gouverneur de la Région du Littoral, pour l’avoir décoré le 20 Mai 2018, à son domicile, de la plus haute distinction de l’Ordre de la Valeur, de son vivant.

Seulement ni moi, ni les nombreux amis et admirateurs, venus de part le monde, n’imaginions qu’en fait des obsèques officielles, il s’agissait d’une ruse que le pouvoir avait mise en place pour récupérer sans honte, l’ultime hommage que des milliers de personnes s’apprêtaient à offrir à ce géant mondial, Papa KADJI.

Tout a commencé le matin de samedi, quand quelques petits fonctionnaires se présentant comme « Le Protocole d’État » relèguent la famille au second plan dans l’ordonnancement des cérémonies, et définissent à l’église les zones que doivent occuper chaque groupe de personnes.

Ainsi, à l’autel, à droite des célébrants, près de 50 chaises réservées à la famille de Monsieur Marcel NIAT NJIFENJI, aux ministres et surtout au parti RDPC. Dans la salle, les cinq premières rangées du même côté, réservées aux militants du RDPC et les dames du Cerac en délégation imposante.

Les autres, Chefs d’Entreprises, (parmi lesquels on pouvait compter le Président Directeur Général de Congelcam, de Cogeni, de Roud’Af, de Fermencam) et j’en passe, ceux des Compagnies d’Assurances venus en l’honneur, de l’ancien Président du Conseil d’Administration d’une Compagnie d’Assurances, les anciens Ministres de l’Ouest, les étrangers Africains et Européens, le Président du Gicam, tous sont priés de se trouver une petite place anonyme dans la salle. Une vraie humiliation.

Pendant ce temps à l’extérieur, la route était barrée deux heures durant avant les cérémonies, entre la Mairie de Bana et l’église, au motif que personne ne devait passer avant l’arrivée de Monsieur le représentant du Chef de l'Etat, arrivé autour de midi, pour une cérémonie prévue à 10 h. Non contents de mépriser les Opérateurs Économiques aux obsèques d’un des leurs, ces truands d’un autre genre ont aussi confisqué les témoignages. Il a fallu que Monsieur TCHOUNKEU Séverin négocie fort, pour que les membres de la famille interviennent, trois minutes chacun a-t-on précisé.

C’est encore lui qui a insisté pour que le père MONKAM Pascal, le seul de la génération du défunt et riche homme d’affaires, soit admis à s’asseoir à l’ombre de messieurs les ministres et membres du RDPC en première loge. Il faut peut-être, au lieu d’en rire, noter la bravoure de Madame KONTCHOU, mami nyanga, qui est allée s’imposer à ladite tribune, contre l’avis du protocole. Au cours de la même cérémonie, un traitement humiliant a été réservé au Pr. Maurice KAMTO, installé à son arrivé au milieu de la salle, malgré les protestations.

A la fin, on a permis qu’il s’asseye à côté de moi à l’avant. Seulement quand Monsieur John FRU NDI est arrivé, le protocole du RDPC l’a conduit à la tribune, à côté de ses amis. Merci de montrer à cette veille de l’élection présidentielle qui est qui. Papa KADJI tenait à la tontine du 5, et leur rendait visite pour encourager les jeunes à persévérer dans les affaires. Ces derniers ont été insultés en mondovision, par ces fonctionnaires récupérateurs d’obsèques. On ne leur a pas permis de faire leur rituel autour de la dépouille.

Dans un ton méprisant, on leur a intimé l’ordre de retourner à leur place. Le parti au pouvoir voulait utiliser cette tribune mortuaire, pour faire sa campagne électorale et tenter de recoller les morceaux, en vue d’une élection qu’il sait perdue d’avance, (malgré les faux sondages de Monsieur Paul ATANGA NJI, caché derrière un insignifiant cabinet basé en Amérique, dirigé par son frère cadet). Le Pr Jacques FAME NDONGO a rappelé que les déclarations du Président Paul BIYA, lors de sa visite à l’Ouest en Septembre 1992 (26 ans déjà) sont « toujours d’actualité, et que le Cameroun se fera avec l’Ouest ou ne se fera pas. L’Ouest doit rester vigilant, barrer la voie aux sécessionnistes et voter pour Paul BIYA ».

De grâce le défunt ne doit pas être réduit à la dimension de simple militant du RDPC. (Militantisme d’ailleurs obligé), ni à celui d’un simple homme d’affaires de l’Ouest, mais à sa renommée mondialement reconnue. L’église n’est pas un lieu de spectacle, et on ne se moque pas ainsi d’un mort couché devant vous.

Au cours du repas dans la grande salle de banquet de la famille KADJI, contenant plus de 1300 places assises, les mêmes individus mal élevés, dits du Protocole d’Etat, ont continué à mépriser les hommes d’affaires, du moins ce qui en restait car, courroucés par la façon dont ils ont été traités tant à leur arrivée qu’à l’église, beaucoup sont répartis immédiatement après la messe.

Dans cette salle, l’estrade pouvant contenir près de 30 personnes et la zone avoisinante près de 200 places, étaient réservées aux mêmes fonctionnaires du RDPC et les nombreuses dames du Cerac. Ces messieurs venus d’où on ne sait, ne connaissaient aucun homme d’affaires et se montraient agressifs et dédaigneux à leur égard. C’est ici le lieu de crier qu’il faut mettre fin à ce commerce macabre.

L’état à mille moyens pour récompenser ses fils méritants. Pourquoi pas une Avenue ou une place Joseph KADJI DEFOSSO, à Yaoundé ou dans tout autre ville du Cameroun ? Ceci resterait et perpétuerait la mémoire de l’auguste disparu. De grâce, que les dégâts s’arrêtent là, et que la famille ne soit pas perturbée par le pouvoir.

Nous sommes pour la fidélité à notre Papa, restons unis. Épargnez nous de vos conseils, « nous saurons nous tromper tout seul ».''

Albert Dzongang