L’ancien cadre du Social democratic front (Sdf) dans le département des Bamboutos, présente les raisons pour lesquelles, il quitte ce parti. Il apporte également des clarifications sur le choix opéré en faveur du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc).
Qu’est-ce qui justifie votre départ du Sdf pour le Mrc ?
J’ai rejoint le Mrc parce que je pense que le Prof Kamto a gagné l’élection et a besoin de notre soutien ; du soutien du peuple dont j’en fais partie. Aussi, mon ancien partie n’attire plus ; bref je n’ai pas pu atteindre les objectifs que je me suis assignés avec ce parti. En plus de cela, certains cadres du Sdf l’ont progressivement éloigné de ses idéaux. Par rapport à cela, je ne pouvais plus m’épanouir dans ce parti. Je suis un socio-démocratique, mais je ne me sentais plus à l’aise au sein du Sdf. L’autre raison de mon départ est que j’avais des problèmes avec certains cadres du parti et il ne fallait pas que l’ambiance pourrisse davantage.
Au-delà de ce que vous dites, certains pensent que votre démission est motivée par des ambitions égoïstes. Que rétorquez-vous ?
Je ne suis pas d’accord avec ceux qui pensent ainsi. Toutefois, il n’y a pas de crime à être ambitieux en politique. J’ai discuté avec des hauts cadres du Mrc qui m’ont fait savoir que toute personne qui rejoint ce parti politique doit avoir des ambitions. J’estime qu’on ne peut pas nourrir un enfant tout le temps sans se sucer le doigt à un certain moment. Y-a-t-il de mal à être ambitieux ? Je compte avec mon arrivée créer davantage de concurrence au sein du Mrc dans le département des Bamboutos pour pouvoir mettre tout le monde au travail. Si bien qu’après une victoire éventuelle que chacun qui veut revendiquer quoi que ce soit, puisse être en mesure de déposer sur la table quelque chose de consistant comme sa part de participation à cette victoire. Ça peut poser des problèmes au Sdf parce qu’on m’empêchait d’être ambitieux. C’était donc légitime pour moi d’aller là où je serai accepter et où on reconnaitra ma valeur.
Depuis combien de temps le Mrc vous courtise-t-il ?
Pour être sincère, le Mrc ne m’a pas convoité. Je suis allé dans ce parti librement parce que je me sentais plus à l’aise au sein du Sdf à cause de certains ainés qui, pour des raisons que j’ignore me considéraient plutôt comme un ennemi à abattre. Je me suis dit que compte tenu du fait que je sois plus accepté au Sdf alors que je voulais continuer mon combat politique pour un Cameroun plus juste et plus prospère, je suis allé au Mrc de mon propre gré. J’étais prêt à militer au Mrc comme militant de base ; et on a estimé au regard de mes faits d’arme au Sdf, qu’en me nommant département des Bamboutos, j’étais en mesure d’apporter les résultats que le Mrc recherche dans ce département depuis sa création. A mon arrivée, on a estimé que j’étais un soutien de valeur. Or dans mon ancien parti politique, personne ne reconnaissait cette valeur. Mes nouveaux collaborateurs ont pensé qu’il fallait que je sois au niveau départemental pour mieux coordonner leurs activités et je n’ai pas craché dessus. Je suis plutôt content qu’on reconnaisse ma valeur sans hypocrisie et sans arrière-pensée. Je suis prêt à me dépenser, à donner le meilleur de moi pour que mes collaborateurs et mes nouveaux camarades soient fiers de moi.
Vous arrivez au Mrc au moment où les prochaines échéances pointent à l’horizon. Est-ce que vous pensez déjà à ces échéances et comment comptez-vous les aborder ?
Pour le moment, nous ne pensons pas encore à ces élections. Nous savons que le Pr. Kamto a gagné l’élection présidentielle. Nous avons une marche à Bafoussam le 4 novembre 2018; ensuite nous allons nous rendre à Yaoundé pour sa prestation de serment devant le peuple. C’est pour dire que pour le moment nous nous penchons encore sur la Présidentielle. C’est après que nous allons nous projeter vers l’avenir. Nous allons continuer à aller vers les populations sur le terrain afin d’installer de nouvelles unités du Mrc par groupement. Donc c’est ça ma mission et je ne faillerai point. Comme je vous l’ai dit, ce n’est pas un crime quand on est jeune, d’avoir des ambitions surtout quand il y a des ainés qui nous demandent d’oser et d’innover. Si Cabral Libii l’a fait, pourquoi pas moi. Si mes camarades me font confiance et estiment à un moment donné que je peux jouer un rôle aux municipales et législatives à venir, pourquoi pas. Mais en attendant, ce n’est pas ça la priorité. Il se trouve que le Pr. Kamto a gagné la présidentielle. Il a besoin du soutien du peuple pour sortir le Cameroun dans la précarité et la misère dans laquelle il est confiné depuis 36 ans.
