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Cameroun-Claude ABATE, à propos du retrait de la CAN 2019 « Le Premier Ministre m’a donné la parole…J’ai parlé avec sincérité, courage et précision pour vider tout ce que j’avais sur le cœur »

Daniel Claude ABATE

J’ai d’abord exprimé ma crainte à l’écoute des 1eres réactions autour de la table qui semblaient se concentrer et se cantonner essentiellement sur la nécessité de poursuivre les chantiers comme s’il n’y avait pas eu un ECHEC enregistré vis a vis de notre objectif initial.

MON INTERVENTION À LA RÉUNION DU COMIP – CAN

Je vous livre ci dessous la teneur de mon intervention de ce jour au cours de la réunion du comité national de préparation de la CAN 2019 qui examinait les perspectives par le Cameroun suite au retrait de l’organisation de la CAN 2019:

« Le Premier Ministre m’a donné la parole juste après l’intervention du MINFI. J’ai fait l’étalage de tout ce que je considérais, de mon modeste point de vue, comme manquements graves et dysfonctionnements de notre part ayant entraîné notre pays vers cette humiliation malgré la parole donnée et l’engagement du Président de la République.

J’ai parlé avec sincérité, courage et précision pour vider tout ce que j’avais sur le coeur en donnant à chaque fois des exemples parlant. Un exemple de ces dysfonctionnements était la multiplication des centres de décisions par un même événement.

Entre le Secrétariat Général à la Présidence, le COMIP-CAN, le COCAN, le MINMAP, et les maîtres d’ouvrages on ne savait plus qui fait quoi et qui ne fait pas quoi.

J’ai d’abord exprimé ma crainte à l’écoute des 1eres réactions autour de la table qui semblaient se concentrer et se cantonner essentiellement sur la nécessité de poursuivre les chantiers comme s’il n’y avait pas eu un ECHEC enregistré vis a vis de notre objectif initial.

J’ai dit qu’on ne pouvait continuer comme si de rien n’était en croyant que le report à 2021 nous donne plus de temps (nous avions bien eu près de 5 ans avant pour organiser cette CAN , je dis bien 5 ans et non 4 ans comme je l’entends ici ou là car n’oublions pas que la CAN 2019 a été reportée de 6 mois, de janvier 2019 initialement à juin 2019).

Citant Albert Einstein qui a dit: « l’absurdité consiste à toujours refaire la même chose en espérant que le résultat soit différent » (citation que le PM a bcp apprécié et meme utilisé plusieurs fois au cours de la reunion), j’ai suggéré qu’on marque d’abord un petit temps d’arrêt pour faire une évaluation objective de ce qui n’a pas marché en identifiant tous les dysfonctionnements afin de tirer les conséquences qui s’imposent et mettre en place une meilleure organisation et de nouvelles compétences (j’ai insisté sur la compétences et non un simple changement d’hommes ou de chaises musicales) pour nous assurer que nous pourrions cette fois tenir le rendez vous de 2021.

Si nous repartons avec les mêmes, la même organisation et les mêmes méthodes de fonctionnement et dérives qui ont conduit à ce que nous déplorons aujourd’hui, ça produira exactement le même résultat.

Les mêmes causes produiront les mêmes effets et nous le savons tous ici autour de la table j’ai ajouté…

Enfin j’ai insisté dans mon intervention sur la colère et l’incompréhension qui continue d’habiter le peuple Camerounais à qui on doit toujours des réponses honnêtes sur ce qui s’est réellement passé pour rater ce rendez -vous dont on a souvent dit et rappelé, autour de ce même table, que c’est d’abord sa fête et qu’il n’est pas question de lui priver de sa CAN.

On ne doit pas se méprendre sur le calme avec lequel il prend les choses pour le moment. Il observe encore parce qu’il attend des réponses précises et surtout des actes forts (et certainement des têtes).

Mais faisons attention de ne pas nous méprendre sur son silence et sa maturité. Qu’on ne prenne pas cela pour une résignation et un blanc seing à continuer comme si de rien n’était. Ce serait une très grave erreur.

Les Camerounais se sentent humiliés par cette affaire et demandent des comptes. Je crois modestement que mon intervention a, comme l’a dit mon voisin, délier les langues car c’est là où chacun a commencé à prendre la parole pour vider son sac à l’exemple de J.A BELL qui, faisant allusion à un échange privé qu’il a eu à Accra avec le Président de la CAF la veille de la décision du comité exécutif, a confié que celui ci lui a demandé à propos de la situation sécuritaire au NoSo si lui Bell pouvait aller jouer ou assister à une compétition dans une zone où on lui dit quil y a enlèvement d’homme ou assassinat tous les jours ? Une zone où même aucun candidat à la présidentielle n’a osé s’aventurer pour battre campagne ?

À l’exemple aussi du Ministre BIDOUNG KPATT qui s’est « versé » comme on dit au quartier évoquant toutes les humiliations qu’il a subi dans cette affaire, les blocages divers et les rapports qui montaient en haut lieu contre lui pour l'accabler de tous les forfaits.

Le Ministre MBWENTCHOU a aussi dénoncé les dysfonctionnements et lenteurs administratives qui ont pesé sur le rythme d’évolution des travaux…et bien d’autres responsables gouvernementaux et d’autres structures à l’exemple du Président du Comité de Normalisation…

Je pense sincèrement que si une telle franchise et objectivité avaient toujours caractérisé notre travail Bref peut etre ce qu’il y a de bien ds toute cette histoire dont jai encore personnellement du mal à croire qu’elle soit arrivée à notre pays, c’est qu’elle est le déclic d’une réelle introspection.

Comme je l’ai écrit il y a quelques jours, à quelque chose malheur est bon: pour une fois les Camerounais et leurs décideurs en 1er vont se regarder ds la glace de notre réalité et finir avec la langue de bois qui a tjrs su trouver les justifications aux échecs.

Cet échec nous l’espérons est la dernière forfaiture de la culture de tolérance des incompétences qui doivent désormais être sanctionnées à temps et avec vigueur surtout quand il y va de l’intérêt supérieur de la nation. » Daniel

Claude ABATE Président

Exécutif du MECAM