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Cameroun-CAN 2019 et scandale financier : le PDG de Prime Potomac Ben Modo donne sa version des faits

Ben Modo

Lundi 10 décembre 2018- Ben Modo, Pdg de Prime Potomac entreprise en charge des chantiers de la CAN à Garoua (Nord), révèle les « sabotages » dans ses efforts pour trouver des financements.

Dans une interview au journal « Essingan », le Pdg de Prime Potomac révèle, «les blocages des paiements des avances qui hypothèquent la livraison des chantiers dans les délais ».

Pour lui, « on a voulu faire croire au Chef de l’Etat que les autorités américaines qui ont supporté le dossier de Prime Potomac, n’étaient pas sérieuses. C’est pourquoi le dossier de financement de Prime Potomac a purement et simplement été saboté par le Minepat, qui a ensuite couru dire au Président de la République, que les financements n’étaient pas bons» accuse Ben Modo. Garoua aura dans 2 mois, des infrastructures sportives, hôtelières et routières de classe mondiale.

« Au moment où la Caf annonce sa première inspection au Cameroun, rien n’avait commencé à Garoua. Donc en moins d’un an, l’Etat a changé le visage de la ville de Garoua de manière exceptionnelle », confie Ben Modo.

Le principal argument avancé par les dirigeants de la Caf est que les chantiers n’auraient jamais été livrés dans les délais pouvant permettre l’organisation à la Can 2019 au Cameroun.

Ben Modo fait savoir que tous les chantiers dont Prime Potomac a la charge à Garoua « seront livrés dans les délais impartis par le cahier des charges avant le 15 mars 2019». Le 15 mars 2019 est le jour de rétrocession de toutes les infrastructures à la Caf.

L’une des résolutions de la session du Comité central d’organisation du 05 décembre autour du PM était d’assurer assez rapidement le paiement des décomptes des entreprises en charge des chantiers de la Can.

Prime Potomac attend le paiement imminent des avances qui lui permettraient de boucler très rapidement ses commandes et de livrer les chantiers à temps. «Nous espérons une résolution rapide de ce volet ; afin de nous permettre de respecter nos délais. Autrement, il faudra se résigner à repousser les échéances. »

Société écran ?

L’on indexe Prime Potomac d’être une société écran du ministre Ferdinand Ngoh Ngoh (Secrétaire général de la présidence de la république), qui lui aurait attribué des marchés de gré à gré.

Ben Modo dit avoir proposé au Cameroun, de lui construire 4 stades d’entrainement de classe mondiale, ainsi que deux hôtels quatre étoiles, pour un budget compressé de 26 milliards de FCFA. « L’offre équivalente de la compétition tournait autour de 35 milliards de FCFA, soit une économie pour le Cameroun de plus de neuf milliards de FCFA », affirme le patron de prime Potomac. « Prenez le cas du stade de Coton Sport par exemple, que nous construisons pour 2,5 milliards de FCFA. Il n y a, au Cameroun, aucun autre stade d’entrainement de ce standard, qui soit moins cher que nous.

Donc ceux qui véhiculent l’idée suivant laquelle nos marchés auraient reçu quelque faveur que ce soit, se trompent lourdement. En décidant de traiter avec Prime Potomac, l’Etat du Cameroun a économisé plus de neuf milliards de FCFA.

Le dossier de prime Potomac doit son succès, d’abord à son mérite ; et ensuite à l’implication directe de l’Etat américain, qui l’a porté au Président de la République du Cameroun directement. L’ambassade des Etats-Unis et le département du Commerce américain, ont défendu ce dossier à un moment où personne au Cameroun ne croyait en Prime Potomac.

Pour information, L’ambassade des Etats-Unis a pris part à presque toutes les réunions de négociations qui ont eu lieu au niveau de la présidence de la République. Il y a même eu une note diplomatique faite à l’attention de la République du Cameroun, par les autorités américaines, pour rassurer le Cameroun, sur les capacités de l’entreprise proposée. « A la fin de ces négociations, un procès-verbal a été signé à la présidence de la République, en présence des autorités de l’ambassade des Etats-Unis, qui ont signé ce PV », confie Ben Modo.

Seul le mérite compte. Par exemple, nous avons dit ici, il y a un an, que nos pelouses allaient être des pelouses repiquées au standard Coupe du Monde. « A Garoua, les pelouses sont de type Bermuda Tiffway, installées pour la première fois en Afrique noire », fait valoir Ben Modo.

Pour réussir un tel pari, il fallait faire venir, par avion, ces pelouses, réussir à les installer dans les 48 heures, car ce type de gazon hybride ne se sème pas. Il se repique simplement.

L’avantage d’une telle approche était que la compétition étant proche, semer le gazon n’allait pas laisser au gazon assez de temps pour être prêt à la compétition. Il fallait donc repiquer ce gazon, afin de permettre qu’il puisse être prêt plus vite pour la compétition. Nous l’avons dit, et nous l’avons fait, et les résultats sont là aujourd’hui », se réjouit Ben Modo.

Prime Potomac est la seule société de construction de cette CAN, qui a été publiquement félicitée par les inspecteurs de laCCaf et de la Fifa lors de la dernière visite d’inspection, pour la qualité des travaux, la qualité de la pelouse, et la célérité avec laquelle les travaux ont été menés ces derniers mois.

Main d’œuvre

Au niveau des emplois, Prime Potomac a créé plus de 5 000 emplois directs dans la ville de Garoua. A ce jour, Prime Potomac utilise plus de 200 fournisseurs locaux, malgré les difficultés de paiement « Mais comme les détracteurs savent qu’ils ont perdu l’argument de la compétence, puisque nos stades et nos hôtels sont désormais debout et bien, ils s’attardent sur des polémiques stériles pour garder la confusion dans les esprits. Certains vont même jusqu’à créer des blocages pour nous empêcher de livrer nos travaux », poursuit Ben Modo.

Financement Exim Bank USA

Prime Potomac proposait d’apporter un financement d’Exim Bank USA. Sur ce dossier, le Minepat n’a pas été capable de boucler l’affaire avec Exim Bank pour des raisons qui restent étonnantes, révèle Ben Modo.

« Nous croyons que notre dossier a été saboté de bout en bout au niveau du Minepat. Voici pourquoi je le dis : Le Minepat, c’est quand même la meilleure expertise du Cameroun en matière de financement international. Ce sont des pros, qui comprennent leur travail et le font bien. Ils connaissent les rouages et ont traité des milliers de dossiers financiers, dont plusieurs dossiers directement avec Exim Bank USA. Ces professionnels connaissaient donc comment porter un dossier à Exim Bank USA. Sauf que dans notre cas, ces experts ont envoyé, à Exim Bank, un dossier de financement très mal ficelé, avec des erreurs grossières, et, comble de malheur, ils ont envoyé à Exim, un dossier totalement en français, alors que l’anglais est la langue de travail à Exim Bank USA. Evidemment, Exim a renvoyé le dossier en leur demandant de le traduire en Anglais tout au moins. Alors qu’Exim Bank attend que le dossier traduit lui soit renvoyé, un directeur du Minepat a plutôt été mis en mission pour aller à Washington, dire à Exim Bank que les contrats de Prime Potomac n’étaient pas réels, et que l’Etat du Cameroun, n’était pas certain du financement d’Exim Bank à notre entreprise", explique Ben Modo.

"C’est pourquoi je vous ai dit que notre dossier de financement a purement et simplement été saboté par le Minepat, qui a ensuite couru dire au Président de la République, que les financements n’étaient pas bons",poursuit-il

En regardant ce qui s’est fait ailleurs, Ben Modo reste dubitatif sur ce qui se serait passé si les financements avaient été poursuivis avec la même détermination.

« Le stade de Japoma a commencé en Janvier 2016. L’Etat a été obligé de financer le début de ces travaux sur fonds propres, parce qu’il a fallu plus d’un an au Minepat, pour boucler les financements ; alors qu’il était possible de boucler ces financements en 6 mois maximum.A Yaoundé, pour le complexe sportif d’Olembé, la situation était similaire, avec un dossier de financement qu’on a fait trainer inutilement, pendant plus d’un an, jusqu’à ce que le partenaire financier présenté à l’Etat jette l’éponge. A Bafoussam, on a carrément été incapables de boucler les financements, qui auraient pu être trouvés, si on avait simplement appliqué certaines astuces basiques. A Garoua, pour l’autre grande entreprise de la ville, on s’est retrouvé avec un dossier de financement bloqué, alors que la solution était très simple et aurait dû être prise en compte par les experts du Minepat », fait-il valoir.

« Dans le cas de prime Potomac, ceux-là mêmes qui avaient saboté notre financement, sont venus par derrière nous proposer des financements Tchadiens ; que nous avons refusé évidement parce-que nous estimions que si vous êtes l’entité qui choisit les financements, vous pouvez prendre sur vous de proposer ces financements de manière officielle, au lieu de nous demander de les proposer à votre place », révèle le Pdg de Prime Potomac qui dévoile un « sabotage » des efforts de financements pour faire échouer la Can au Cameroun ».

 

koaci.com