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Cameroun: 3 enfants sur 10 de 6 à 50 mois décèdent par manque de sang (Extrême-Nord)

A cause parfois des préjugés et autres tabous, les populations peinent toujours à donner ou à accepter une transfusion sanguine.

Lors de la cérémonie de lancement officiel de la campagne de collecte du sang, il a été révélé que la banque de l’Extrême-Nord ne possède que 6% de la quantité de poches de sang attendues dans les formations sanitaires. Une quantité très minable quand on sait que des cas de santé où on peut avoir besoin de transfusion sanguine sont légion au cours d’une année.

Dans cette région, il y a peut-être les victimes de la secte terroriste Boko Haram, les enfants souffrant d’anémie sévère, les crises des drépanocytaires et des hémophiles. D’ailleurs Le Dr Fanne Mahamat Délégué régional de la santé publique de l’Extrême-Nord a révélé à ladite cérémonie que trois enfants sur dix dont l’âge est compris entre six et dix mois décèdent par manque de sang.

L’occasion du lancement de la campagne a été propice à une sensibilisation. Midjiyawa Bakari le gouverneur de cette région a invité la population à dépasser les tabous et à à «s’inscrire dans la solidarité et l’entraide en donnant de leur sang». Il a aussi invité les communautés à intensifier les sensibilisations sur la nécessité de contribuer à sauver des vies humaines par les dons de sang. Cette cérémonie de lancement officiel de la campagne a eu lieu le 30 novembre 2018. Elle s’est tenue à l’esplanade des services régionaux.

Elle a connu la participation du secrétaire permanent du Programme national de transfusions sanguine, des responsables de l’organisation mondiale de la santé et de bien d’autres partenaires au développement. En moins de deux heures, plus de vingt personnes ont répondu par la positive à l’appel et ont fait don de leur sang.

En novembre 2018, les autorités ont révélé que le Cameroun nécessite 9 milliards de F pour le renforcement du système national. Et André Mama Fouda encore Ministre de la Santé, a procédé à la signature d’un protocole d’entente avec Phanuel Habimana, le représentant de l’Organisation mondiale de la Santé. Ledit protocole d’entente prévoit la construction et l’équipement d’un centre national de Transfusion sanguine (Centre et Sud), de trois centres interrégionaux (Septentrion, Littoral, Sud-ouest, Ouest et Nord-ouest), d’un centre régional (Est).

Le projet de Renforcement du système national de transfusion sanguine doit être exécuté sur cinq ans. Il s’élève à 8 milliards 714 millions 901 mille 418 Fcfa, financement de la Banque Islamique de Développement. D’Après Phanuel Habimana, ce projet vise à doter d’ici cinq ans le Cameroun d’un cadre institutionnel pour un système de transfusion sanguine effectif, d’un système de recrutement des donneurs de sang volontaires, anonymes et non rémunérés de structures de transfusion sanguine opérationnelles et équipées de ressources humaines compétentes pour un programme national performant.

Le Projet de Renforcement du système national de transfusion sanguine a ainsi pour but de transformer le système actuel basé sur les dons de remplacement/familiaux en un système basé sur des dons de sang réguliers. Il a pour cible les femmes enceintes, les enfants de moins de cinq ans, et tous les malades ayant besoin de transfusion sanguine. Contexte actuel

En 2017, on totalise 91.047 poches de sang collectées à travers le pays. Soit à peine 23% de couverture des besoins, qui s’élèvent à 400.000 poches sécurisées par an. Et dans ce taux, seulement 2% de poches de sang proviennent de donneurs volontaires.

Ce qui est à l’origine de 40% de mortalités maternelles (complications hémorragiques) ; mais aussi, de décès des suites d’anémie de nombreux décès d’enfants de moins de cinq ans. Cette insuffisance impacte aussi négativement sur la prise en charge des cas chirurgicaux, des malades chroniques, des victimes d’accidents et de catastrophes…

 

agencecamerounpresse.com