×

Veuillez désactiver le bloqueur de publicité SVP!

Vous n'aimez pas la publicité dans les pages, nous le comprenons bien! Par contre, un site d'information sans pubicité ne pourra pas survivre sans revenu publicitaire.

Cameroun-Matières premières: Baisse du prix de kilogramme de cacao

Le kilogramme de fèves de cacao tourne autour de 900 FCFA actuellement dans les principaux bassins de production à travers le pays, contre une moyenne de 1.100 FCFA entre les mois de novembre et d’octobre derniers, d’après les chiffres obtenus samedi auprès du Système d’information des filières (SIF).

Dans certains bassins de production à l’instar des régions du Centre et du Littoral, le kilogramme de cacao oscille depuis mi-décembre 2018 entre 900 et 975 FCFA, tandis que ces prix sont encore plus bas dans la région du Sud-Ouest où le kilogramme se négocierait autour de 800 FCFA.

«Nous sortons peu à peu de la haute saison entre les mois d’octobre, novembre et décembre où les prix de cacao bord champs sont généralement élevés. A partir du mois de janvier c’est la décote, où les prix sont souvent au même niveau comme en août et septembre lors du lancement de la saison cacaoyère», a expliqué un responsable de l’Office national du cacao et du café (ONCC).

D’après des témoignages concordants, comparativement à la campagne cacaoyère de l’année dernière où le prix de kilogramme a atteint des pics de 1.500 FCFA à certaines périodes, cette année, très peu de producteurs ont pu vendre leurs produits à plus de 1.200 FCFA le kilogramme. Une décote qui s’explique non seulement par le «mauvais jeu» des rabatteurs, mais par le fait notamment de l’inorganisation des producteurs qui ont du mal à se regrouper en coopératives afin d’écouler leur production.

Malgré cet état de chose, les producteurs camerounais restent toujours mieux rémunérés que ceux du Ghana et de la Côte d’Ivoire. En effet, le 1er octobre 2018, à l’ouverture de la campagne cacaoyère 2018-2019 en Côte d’Ivoire, Lambert Kouassi Konan, le président ivoirien du Conseil du café-cacao (CCC), a annoncé que le prix bord champ du kilogramme de fèves est fixé à 750 FCFA durant la nouvelle campagne. Bien qu’en hausse de 50 FCFA par rapport à la campagne 2017-2018, ce prix est encore en dessous de celui pratiqué au Ghana, où le Cocoa Board a fixé le prix de la tonne pour la nouvelle campagne à 7600 cédis, équivalent à pratiquement 850 FCFA le kilogramme.

L’on remarque cependant qu’en dépit des efforts constants d’augmentation des prix dans les filières cacaoyères ivoirienne et ghanéenne (les deux leaders de la production mondiale de fèves), les prix sont toujours moins rémunérateurs pour les producteurs, qu’au Cameroun.

Par exemple, selon le Système d’information des filières (SIF) cacao-café, que pilote l’Office national du cacao et du café (ONCC) du Cameroun, à l’effet de communiquer quotidiennement aux producteurs les prix FOB et CAF, afin de doper leur pouvoir de négociation face aux acheteurs; le kilogramme de fèves dans les bassins de production du pays était cédé le 2 octobre 2018 à 910 FCFA au minimum, contre un maximum de 950 FCFA. Ce 3 octobre 2018, le prix a atteint la borne supérieure de 960 FCFA, apprend-on officiellement.

Selon les relevés du SIF, ces prix de 200 FCFA supérieurs à ceux de Côte d’Ivoire et 100 FCFA au-dessus des prix pratiqués au Ghana, sont d’ailleurs en baisse depuis la dernière semaine du mois de septembre, puisqu’ils ont oscillé entre 1000 et 1100 FCFA depuis le début officiel de la campagne 2018-2019, en août dernier.

Ces prix beaucoup plus rémunérateurs des producteurs camerounais, qui ont cependant subi les effets de la conjoncture internationale morose au début de la campagne 2017-2018, peuvent s’expliquer par l’encadrement dans la commercialisation des fèves qu’offre l’interprofession cacao-café aux producteurs camerounais.

En effet, en plus de la promotion de la culture du cacao de bonne qualité, à travers des formations sur les bonnes pratiques, le Conseil interprofessionnel du cacao et du café du Cameroun encourage les ventes groupées lors des marchés périodiques, organisées par les coopératives, afin d’éviter aux producteurs toutes déconvenues lors des négociations avec les acheteurs, dont la capacité de négociation, sont ainsi décuplées.

 

Agencecamerounpresse