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Cameroun-Remember Ernest Ouandie : Cela fait 47 ans qu’il a été assassiné

Cette figure emblématique de l’indépendance du Cameroun, a été tuée à Bafoussam, chef-lieu de la région de l’Ouest le 15 janvier 1971

Ce 15 janvier 2019, est une journée triste certes, mais surtout commémorative. Elle marque le jour de la mort par fusillade de l’un des leaders de la lutte pour l’indépendance du Cameroun dans les années 1950, face au gouvernement Ahidjo Amadou. Ernest Ouandie puisqu’il s’agit de lui, a été exécuté le 15 janvier 1971 à Bafoussam, aux environs de 11 heures, en compagnie de ses camarades, Gabriel Tabeu alias Wambo le Courant, et Raphaël Fotsing. Né en 1924 à Badoumla dans l’arrondissement de Bana, département du Haut Nkam, région de l’Ouest du Cameroun, Ernest Ouandié était le fils d’un grand notable nommé Djemo, ayant trois épouses parmis lesquelles, sa mère Kapsu.

Ouandié était le 5e de 7 enfants issus de la même mère : Ngako, Yemdo, Mboutchak, Djieumo, Ouandié, Djoma et Kamdem. Quand Ernest Ouandié était âgé de 3 ans, en 1927, son père fut astreint aux travaux forcés, non loin de Bafang, à Djimbong, située dans l’actuel arrondissement de Kekem (région de l’Ouest, département du Haut-Nkam, en pays bamiléké), dans les plantations de café appartenant aux colons français.

Vers 1929, très malade, il fut renvoyé dans son foyer et ainsi il put rejoindre ses épouses et ses enfants à Bangou. L’école publique de Bafoussam au quartier Famla va le voir faire ses premier pas d’étude, de 1933 à 1936. De 1937 à 1939, il fréquente l’école régionale de Dschang.

En 1940, il est reçu au Certificat d’études primaires élémentaires (CEPE), ainsi qu’au concours d’entrée à l’École primaire supérieure de Yaoundé, où il va obtenir plus tard, le Diplôme des moniteurs indigènes (DMI).

Enseignant dans le secteur public, sa carrière est marquée par d’innombrables affectations dites disciplinaires, en réalité à caractère politique. Puisqu’il a entre autre milité au sein de l’Union des syndicats confédérés du Cameroun (USCC), avant de diriger l’Union des populations du Cameroun (UPC).

D’ailleurs à l’âge de 28 ans, Ernest Ouandié quitte sa famille à vélo pour mener une quête importante dans la lutte avec l’UPC. Désormais, il ne verra plus sa femme et ses enfants. Il a été vice-président de l’UPC, chargé de l’organisation et directeur de la Voix du Cameroun au 2e congrès à Eséka.

Il crée en 1956, le Syndicat des enseignants à Édéa. Le 3 juin 1957, le gouvernement britannique interdit l’UPC. Ouandié est expulsion du Cameroun occidental et déporté à Khartoum au Soudan, avec Félix-Roland Moumié, Abel Kingué et 10 autres militants nationalistes.

En 1960, il rencontre Nelson Mandela au Caire en Egypte, à qui il recommande chaudement de ne plus hésiter à engager la lutte armée contre l’apartheid, car c’est malheureusement le seul langage compréhensible par les partisans de celui-ci. En compagnie d’Abel Kingué en janvier 1961, il se rend au Caire (qui continuait sa politique ambivalente vis-à-vis du Cameroun, nouant des liens diplomatiques bilatéraux tandis qu’en même temps, il offrait l’hospitalité aux opposants politiques). A cette occasion, ils dénoncèrent la coopération du gouvernement camerounais avec l’impérialisme.

Le 21 juillet 1961, il rentre clandestinement au pays natal, prend les commandes de l’armée de libération nationale kamerunaise (ALNK) et réorganise celle-ci. En août 1961, il regagne les montagnes du Moungo pour poursuivre la lutte jusqu’à son arrestation, le 19 août 1970, à Mbanga. Il comparu devant le tribunal militaire de Yaoundé en compagnie de Mgr Albert Ndongmo et de 26 co-prévenus le 28 décembre 1970. Il est condamné à mort par le tribunal militaire le 5 janvier 1971 et exécuté le 15 janvier de la même année.

En ce jour spécial du 15 janvier, tous les nationalistes Camerounais et africains, les panafricanistes, les anticolonialistes, les indépendantistes sont appelés à résolument passer du « combat théorique au combat pratique ».

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