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Attaques de Boko Haram : le cameroun exhorté à ouvrir ses frontières aux refugiés nigérians.

Le Conseil norvégien pour les réfugiés (CNR) a exhorté mercredi les autorités camerounaises à ne pas fermer leurs frontières aux milliers de Nigérians fuyant les attaques du groupe Boko Haram à Rann, près de la frontière.

Rann, dans le nord de l'État de Borno, a été attaqué à plusieurs reprises par Boko Haram, le plus récemment le 14 janvier, lorsque les djihadistes ont pris pour cible une base militaire.

Dans un communiqué, le CNRC s'est déclaré "alarmé par le déplacement massif de 30 000 personnes de la ville nigériane de Rann au Cameroun, moins d'une semaine après que 9 000 Nigérians ont fui une attaque meurtrière dans la ville".

Selon Eric Batonon, directeur national du CNRC au Nigéria, les réfugiés nigérians qui sont entrés au Cameroun ont été forcés de rentrer chez eux la semaine dernière.

«Nous appelons le Cameroun à garder ses frontières ouvertes. Il est crucial que les autorités nigérianes et camerounaises offrent leur aide aux personnes qui fuient la violence », a-t-il déclaré.

«Les femmes, les hommes et les enfants qui fuient ne sont pas des opportunistes; ce sont des civils qui fuient pour sauver leur vie. "

Le CNRC a déclaré depuis novembre 2018 que le nombre de personnes déplacées dans le nord-est du Nigéria avait considérablement augmenté, à la suite d'un pic d'attaques.

«Plus de 100 000 personnes ont été forcées de fuir, beaucoup pour la deuxième fois. Cela crée de vastes besoins humanitaires et accroît la capacité des camps et des sites déjà saturés de la région », a-t-il déclaré.

"Cependant, en refusant l'assistance et la protection à ceux qui fuient, les besoins sont exacerbés et les communautés touchées continueront à compter sur l'aide humanitaire", a ajouté le responsable.

L'ONU aurait déclaré mardi que plus de 30 000 personnes avaient fui Rann et traversé la frontière pour se rendre au Cameroun ces derniers jours, craignant de nouvelles attaques de Boko Haram.

Le dernier mouvement de masse intervient alors que l'ONU exprimait de nouvelles préoccupations concernant les conséquences du conflit sanglant sur les civils et lançait un plan à plus long terme visant à aider ceux qui se sont retrouvés sans abri à la suite des combats.

Le porte-parole de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés, Babar Baloch, a déclaré à la presse à Genève que les récents combats à Borno avaient forcé plus de 80 000 personnes à fuir leur domicile.

L’insurrection djihadiste de Boko Haram, qui a débuté en 2009, a tué 27 000 personnes et contraint plus de deux millions de personnes à en fuir, provoquant une grave crise humanitaire dans la région.

 avec AFP

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