Comme de coutume, le chef de l’Etat Paul Biya s’est adressé à la jeunesse ce dimanche 10 février, à l’occasion de la fête qui leur est dédiée.
En effet, le centre d’intérêt qui a fait l’objet du discours du chef de l’Etat est celui de la création des emplois à travers des projets de construction et d’investissement publique, pour mieux insérer les jeunes dans le monde du travail.
Dans ce discours qui fait l’objet des débats sur les chaines de télévisions et radios, la population anglophone s'est dit délaissée et abandonnée par le chef de l’état. Ainsi, selon la plupart des habitants rencontré le soir du discours, le président aurait carrément ignoré la situation de guerre et de psychose dans laquelle les habitants des régions anglophones vivent depuis plus de deux ans maintenant.
« Le président parle de création d’emploi alors que les jeunes sont en brousse, d’autres empêchés de partir à l’école. Quel genre d’emploi sans formation ?» ,a déclaré un habitant de Buea, en exprimant ses lamentations. Pour eux, le président a une fois de plus ignoré la situation et les jeunes anglophones car même s’ils sont terroristes, ils restent des camerounais.
Il convient de dire que depuis 2016 les habitants des régions anglophones et ceux de Buea en particulier vivent un calvaire total. Par ailleurs, cette semaine, ces derniers ont été contraints de rester chez eux par peur d’être pris dans un combat opposant soldat et séparatistes. A Buea, on vit désormais en captivité depuis le mot d’ordre de ville morte imposé par les leaders de l’Etat virtuel de l’Ambazonie .
Selon ces leaders, la période du « lockdown »(fermeture totale des régions anglophones) devrait s’étendre jusqu’au 14 février. Par ailleurs, Selon certaines sources, la raison derrière de la fermeture de la ville serait d’empêcher le déroulement de la fête de la jeunesse prévue pour ce lundi 11.
