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Cameroun: les signes précurseurs d’une fin de règne, selon Simplice Djomo Djomo,

Dans une correspondance publiée sur les réseaux sociaux, Simplice Djomo Djomo, le président de African Youth for Development surfe sur les signes précurseurs d’une fin de règne: “Les méchants tôtems du Roi se pavanent partout au village et dérangent les gens”.

Devrais-je réitérer ici que la sorcellerie, le tribalisme et la mentalité coloniale sont trois comportements réfractaires au développement et la stabilité du Cameroun ? Eh bien ! En politique, il n’y a ni victoire ni échec définitif: tout est mouvement ! La magistrature suprême du Cameroun n’est alors ni un acquis ni la chasse gardée de Paul Biya,ni celle de son clan-RDPC.

Dès que cette hypothèse est évoquée, c’est un mélange d’incrédulité et de fatalisme impuissant qui domine les esprits au Cameroun et à l’étranger. Comment un homme visiblement et physiquement affaibli, Paul Biya, 86 ans, dont les 5è et 6è mandats étaient déjà les mandats de trop, puisse décider de jouer les prolongations? Comment un président de la République, qui a passé plus d’un demi-siècle de sa vie dans les rouages de l’État dont 37 années à la magistrature suprême et dont les seules apparitions bricolées avec un sens manifeste de la propagande à la soviétique sont les preuves incontestables que le sixième mandat était déjà une grossière erreur politique, puisse envisager de rempiler ? C’est une des vives interrogations qui configure le débat Camerounais. Ironie de l’histoire et de la manipulation politique, l’enjeu est en train de se structurer comme les promoteurs du septième mandat le désirent. Ceux qui ont encouragés Paul Biya à se représenter et se maintenir au pouvoir à un âge où d’autres jouissent d’une paisible retraite se veulent les « défenseurs du patriotisme bavard à la Camerounaise ».

Il s’agit de l’establishment avec ses multiples composantes politiques exogènes et endogènes de l’enfumage et du pillage en bande organisée. Leur credo se résume à désirer la continuité de l’ordre établi, la permanence des mêmes rapports de force et le maintien des acquis. Pour eux, critiquer le septième mandat équivaut à une posture subversive, voire à une trahison de l’intérêt national.

La violence avec laquelle ils ciblent le camp opposé est la preuve de leur détermination à recourir à tous les moyens pour imposer leur vision de l’avenir du Cameroun. Dans ce camp, les plus téméraires osent à peine cette digression comme ces fameux intellectuels progressistes qui brandissent un patriotisme bavard or leur stratégie est bien claire : Sachant que Biya Paul n’a jamais remporté une élection de manière transparente, ils cherchent à distraire le peuple afin de profiter du soutien dont recherche le locataire d’Étoudi.

Sans doute les arrestations massives des membres de l’opposition qui s’opère en ce moment laissent présager un séisme politique au Cameroun. Derrière les multiples tractations et de diabolisation de Maurice KAMTO qui est incontestablement l’homme du peuple,Ça mise à l’écart fait l’objet de nombreux coup bas car ayant dit non ouvertement et ayant refusé de jouer la symphonie de ce régime autoritaire, paresseux et Jouisseur. Il s’agit ici d’éliminer la tête qui dépasse et la voix qui dérange. Face à ce spectre, je réitère ma désapprobation contre toute manipulation de la classe dirigeante afin de faire entendre la voix de la raison. Le Cameroun a besoin d’une nouvelle dynamique qui relance ses institutions, d’un nouveau président, d’une nouvelle élite gouvernementale qui réécrit son roman national et met à jour ses ambitions avec ses capacités. Malheureusement, ceux qui portent ce message sont souvent qualifiés de traître à la cause nationale, agents d’influence aux mains de l’étranger dont le rêve est de faire avorter les acquis.

Dès qu’une initiative de la société civile ou politique ose critiquer le scénario du passage du pouvoir de gré à gré,de la longévité au pouvoir et du septième mandat de Paul Biya, elle est automatiquement clouée au pilori avec une violence qui en dit long sur la volonté du clan de se maintenir au pouvoir.

Dans la réalité, il ne s’agit pas d’un homme lucide qui décide en son âme et conscience de poursuivre ses « ambitions égoïstes et démesurées» alors qu’il a manifestement perdu ses capacités physiques et cognitives , son leadership sur le plan national et international, mais celle d’un clan qui cherche par tous les moyens à préserver ses intérêts et à défendre ses positions et ses monopoles et à se prémunir d’éventuelles poursuites pour corruption, détournements, sévices, meurtres, assassinats et tortures. Le peuple Camerounaise doit aussi savoir que si ce clan en est réduit à soutenir un septième mandat comme seule bouée de sauvetage, comme unique parapluie de protection et meilleur risque à prendre pour sauver le Cameroun du K.O qu’il a créé lui-même, c’est qu’il est dans l’incapacité de produire une alternative à Paul Biya qui soit consensuelle, susceptible d’éviter le choc des égos et la confrontation des intérêts. Tout ceci sans avoir la moindre pensée que Paul Biya fait partie du commun des mortels que nous sommes.

Que deviendrait alors le Cameroun si la mort venait à lui imposer un repos pour l’éternité ? La situation politico-sociale du Cameroun est suivit avec beaucoup d’intérêts au sein de la plupart des organisations internationales, les capitales Africaines et Européennes ainsi que dans les chancelleries au Cameroun. Dans les cénacles de la sécurité européenne et Africaine, l’hypothèse d’une succession qui se passe mal est fortement prise au sérieux. Ses conséquences déstabilisatrices et les vagues migratoires(plus de 200.000 internes et 80.000 externes) déjà enregistrées dans la partie Anglophone en disent long .

Les troubles qu’elle provoque sont suivis à la loupe et des scénarios pour les contenir sont à l’étude car au vue du déploiement progressif de l’opposition sur le terrain notamment le MRC sur l’ensemble du territoire national ainsi que la détermination de plus de 60 % de la population prête à en découdre avec ce régime, il est claire que le hold up électoral du scrutin du sept Octobre dernier fortement contestés par l’opposition notamment le MRC qui revendique sa victoire volée comme ce fut le cas en 1992 où malgré la fraude massive ,Paul Biya avait honteusement enregistrer 39 % à l’issu de cette élection.

Pour ma part, les 37 années Biya auront été une catastrophe indescriptible, du pillage à ciel ouvert, de la corruption, de la misère généralisée, du gangstérisme obsessionnelle et s’il y’a eu la paix, c’est bien celle des cimetières et d’une animosité structurelle. Malgré de nombreux appels à la raison, Paul Biya a englouti à lui seul plus de soixante-cinq millions (65.000 000 $) de dollars dans ses lieux luxueux de villégiature au cours de ses nombreux (5 ans passés hors du Cameroun en 37 ans de règnes sans partage) voyages privés laissant derrière lui un peuple affamé dont 98% consomme encore la même eau que les animaux