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Cameroun-Opération "Blocus" à L'Assemblée Nationale: Jean Michel Nintcheu "Nous avons dépassé le stade de la peur. Nous sommes habitués aux intimidations. Nous savons que notre cause est juste "

Jean Michel Nintcheu

C’est dans une brève interview accordée que quotidien le jour que l’Honorable Jean Michel Nintcheu président régional du SDF pour le Littoral est revenu sur les évènements en cours dans les régions anglophones et surtout de l’opération« Blocus » initiée par les députés du SDF à l’Assemblée Nationale.

Ses propos ci-dessous sont recueillis par Assongmo Necdem du quotidien le Jour

Y avait-il nécessité de poser une manifestation de force ?

Deux régions de ce pays vivent dans le chaos depuis pratiquement une année et demie. Alors, avons décidé de bloquer l’hémicycle. C’est une opération qui a pour nom de code « Blocus ». Nous entendons poursuivre cette action jusqu’à la fin de la session. Pour nous, il n’y aura aucun débat, aucune délibération dans cet hémicycle tant qu’un dialogue sincère et inclusif ne sera pas ouvert sur la crise anglophone.

 Le boycott n’est-il plus à l’ordre du jour pour le Sdf ?

Notre stratégie est dynamique. Nous avions boycotté symboliquement la séance d’ouverture parce qu’il s’agit juste d’un évènement symbolique, il n’y a pas de débat. Par notre absence, nous avions refusé de légitimer cette séance. Maintenant que les vraies choses ont commencé, avec la discussion de quelques projets de loi, y compris le plus important, à savoir la loi de règlement de la République. Nous avons pensé que ce jour était indiqué pour faire passer ce message extrêmement fort à Monsieur Biya.

Envisagez-vous d’être expulsés de l’hémicycle ou d’être interdits d’accès ?

Nous avons dépassé le stade de la peur. Nous sommes habitués aux intimidations. Nous savons que notre cause est juste. De toutes les façons, nous avons pris nos responsabilités. Nous nous attendons à ce que le gouvernement prenne les siennes. Nous ne nous préoccupons pas des réactions d’en face.

Votre action est-elle une réaction à la pression populaire subie par les élus du Sdf dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ?

Il y a cet aspect qu’il faut prendre en compte. Il y a surtout le fait que nous ne pouvons pas croiser les bras alors que deux régions de notre pays sont dans le chaos.

Pourquoi le Sdf n’a pas été aussi actif sur le problème Boko Haram dans l’Extrême-Nord ?

Nous nous étions pareillement préoccupés des régions septentrionales au plus fort de la guerre contre Boko Haram. Le gouvernement avait immédiatement réagi. Il y a eu une espèce de séance solennelle où le délégué général à la Sûreté nationale était exceptionnellement venu entretenir l’Assemblée nation alors qu’il n’a pas le droit d’entrer ici en temps normal. Donc, sur la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, nous attendons également une réponse sincère.

Le Sdf joue-t-il sa survie dans cette crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest ?

Non, le Sdf ne joue pas sa survie. Il ne vous a pas échappé que les députés qui sont pris à partie appartiennent au Sdf. Les populations vont de manière naturelle vers eux, et non vers ceux du Rdpc. Nos élus sont considérés comme les dignes représentants ; et c’est un élément fondamental. Depuis le déclenchement de la crise, nous sommes allés sur le terrain, vers les populations et avons organisé des meetings ; pas parce que ce sont des régions anglophones mais parce que ce sont des régions en crise. Les populations savent que nous sommes à leurs côtés. La crise signe plutôt la mort du Rdpc dans ces régions, au profit du Sdf. © Source : Le Jour : Propos Recueillis Par