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Pressions/ Crises sécuritaires : Paul Biya sera lâché sur la scène internationale, selon Dieudonné Essomba

Dieudonné Essomba

Dieudonné Essomba pense que la seule façon pour Paul Biya de résister à la pression internationale qui s’accentue désormais sur ses épaules serait de fédérer le Cameroun.

Le régime de Yaoundé est très embarrassé, le Conseil de sécurité des Nations Unis tiendra le 13 mai prochain à l'initiative des États-Unis sa première réunion sur la situation sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et Sud-ouest du Cameroun.

Une source citée par l’hebdomadaire Jeune Afrique soutient que cette réunion permettra d’encourager une réponse régionale et internationale plus robuste, ceci afin d’éviter une dégradation de la situation.

Répondant à un abonné des réseaux sociaux, qui estime que le président camerounais, Paul Biya, devra se retourner vers la Russie, l’économiste Dieudonné Essomba fait une analyse intransigeante.

Selon lui, l’Etat du Cameroun se bat contre l’univers tout entier, de ce fait, il devient difficile pour lui de s’attirer un regard sympathique, même pas celui de la Russie de Vladimir Poutine. «Poutine ne va pas aider Biya à maintenir son Etat unitaire contre vents et marées! La Russie est fédérale et on ne voit pas très bien comment Poutine pourrait défendre un système antagonique à celui de son pays ! La position de Biya n’est pas tenable sur le plan international ! Même ses amis sur lesquels il compte vont lui demander de fédéraliser le pays ! », Soutient l’économiste Dieudonné Essomba.

Bien plus, si l’on en est là aujourd’hui, explique le consultant de l’émission dominicale « Club d’Elites » sur Vision 4, c’est parce que le Gouvernement a très mal jaugé la situation. «Quelle incroyable idée de penser un instant qu’une armée venant de Yaoundé, formée pour combattre des ennemis classiques et sans connaissance du terrain pouvait débusquer en un clin d’œil une guérilla armée et refugiée dans ces sinistres forets de mangrove et ces lugubres montagnes caverneuses. Par son entêtement le gouvernement a oblitéré toutes les évolutions que le Cameroun a réalisées depuis la réunification ». D’où la nécessité dit-il, «de proclamer immédiatement une fédération à 10 états qui, par chance, il y a encore de grands partisans chez les anglophones et ceci avant toute négociation. Il faut le faire maintenant avant que la situation ne se dégrade d’avantage».

Selon le centre d’analyses géopolitiques International Crisis Group, en vingt mois le conflit a fait 1 850 morts. Et a déjà forcé plus de 530 000 personnes à fuir leur domicile, d’après un rapport des Nations unies.

Le même rapport indique que le conflit a conduit à la fermeture de 80% des écoles, à la destruction de 75 bâtiments scolaires et à l’enlèvement d’élèves et de personnels éducatifs.