Doté d’un climat propice et d’une hydrographie favorable, le complexe piscicoles d’Avoundi inauguré il y’a prêt de 20 ans par l’ambassade d’Espagne et complétement laissé à l’abandon va pouvoir enfin reprendre vie. Une prouesse de la commune de Biwong-Bané et du Gic des pisciculteurs de la localité qui ont donné mandat au maire de trouver des partenaires pour le redécollage de la filière aquacole.
Les communes occupent de plus en plus une place centrale et deviennent de véritables acteurs du processus de développement socio-économique. Une approche qui visait à les sortir de la dépendance des Cac et trouver de nouvelles sources de financement propre en exploitant le potentiel dont elles disposent.
Les étangs piscicoles implantés à Nkolonyié (Avoundi) sont un bel exemple de ce qui pourrait être fait pour réduire le déficit en poisson de table et améliorer la fourniture d’alevins de qualité sur le plan local et même sous-régional. Selon le maire Joseph Liboire Angono de Biwong-Bané :
» Il s’agit d’un levier de croissance, pour nos populations que j’avais saisi à ma prise de fonction pour la remise sur pieds des Gics en général et des pisciculteurs d’Avoundi en particulier. Dieu merci nos axes de coopération nous ont permis d’accrocher deux communes Italiennes pour travailler ensemble avec à terme la signature d’une convention de jumelages encore suspendue à une délibération du conseil municpal devant se tenir samedi, le 29 décembre 2022 ».
En effet, malgré un réel engouement des populations, les étangs piscicoles d’Avoundi buttaient encore sur le manque de financements et d’appuis aux organisations paysannes, le faible pouvoir d’achat de ses membres et surtout un manque d’accompagnement des producteurs en vue de combler la demande en poisson sur le marché local selon le délégué, Jean Daniel Foé rencontré au cours d’une réunion entre les membres du Gic :
» Le projet a une dimension majeure au vu de la superficie de la ferme piscicole d’où notre force seule ne pouvait plus supporter les dépenses ainsi que la main d’œuvre nécessaire ».
Ici il s’agit du bassin de captage d’eau d’une étendue de près de cinq stades de football qui alimente au bas de la digue l’écloserie, un séchoir, des bureaux ainsi que des étangs piscicoles tout le long d’un corridor de près de 900 mètres. En attendant la commune et les pisciculteurs sont à l’œuvre multipliant les réunions et les rencontres aux fins d’accueillir comme il se doit les Italiens de Salaparuta et Camporeale en route pour le Cameroun.