Dans une longue tribune, le Médiateur Universel, Président de la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination (COMICODI), Président du Mouvement Populaire pour le Dialogue et la Réconciliation (MPDR) estime que le professeur Jean Bahebeck y est allé trop fort avec le journaliste Lasha Kinly le 24 mai dernier dans une émission de la chaine de télévision Prime Media.
- APPEL A LA CONDAMNATION PAR TOUS LES LEADERS D’OPINION, LES CHEFS POLITIQUES, LES AUTRES CANDIDATS.
- APPEL A DES SANCTIONS RAPIDES ET SEVERES PAR LE CNC
- APPEL AU MINISTRE DE LA COMMUNICATION POUR UNE DECLARATION
Les nations se meurent, et les rapports sociaux de toute nature s’effritent et toment dans la violence, la haine, les inquisitions, les intrigues et les perversités dangereuses, lorsque l’habitude s’installe, de contempler sans réagir ou de tolérer, quelques brebis égarées qui dictent à la morale et à l’éthique publique, leurs sous-cultures de barbarie et d’anarchie, sous le prétexte de la liberté d’expression.
Il n’y a pas, il ne saurait exister ni maintenant ni plus tard, demain ou après-demain, de place dans notre pays pour un langage ouvertement et ostensiblement attentatoire à certaines valeurs dont la préservation fonde notre volonté commune de vivre et de demeurer ensemble comme nation, comme peuple et comme famille.
Les propos tenus par le Professeur Jean Bahebeck lors de l’émission sus-indiqué, sont d’une gravité et d’une indignité complètement inqualifiables, tant leurs implications et conséquences, signalent un dérapage susceptible de peindre toute notre société comme une brousse de bêtes sauvages. Je me refuse de les reprendre ici, et chacun pourra aller chercher sur les réseaux sociaux. Solidarité totale avec Lasha Kinly
Ma condamnation est lourde, décisive, prompte, énergique et sans aucune concession possible. Nous voici rendus en effet, à la réalité d’une scène politique qui ne mérite pas, loin s’en faut, ce que nos compatriotes attendent du débat, des propositions et des projets de cette foultitude d’ambitieux dont certains arrivent comme des champignons vénéneux ou des termites infectes après une pluie à contre-saison.
Il faudrait vraiment s’interroger sur la malédiction du moment, sur le genre, l’espèce de prétendants aux trônes qui polluent l’espace en ce moment. Qui sont-ils ? Que veulent-ils ? Que nous promettent-ils ? Où veulent-ils nous conduire ? Et si c’est ce que nous avons vu, si c’est cela, alors, il ne reste que des larmes, la désolation, le désespoir et la pitié pour les lendemains.
Surtout que personne ne se dérobe. J’attends de tous les chefs politiques et leaders d’opinion, une condamnation très ferme. J’attends des organisations de la société civile, une condamnation ouverte et compréhensible. Le barreau de l’ordre des Avocats doit prendre position sur cette dérive. J’attends du journaliste humilié et insulté publiquement, qu’il se pourvoi en justice avec une citation directe.
J’attends du conseil national de la communication (CNC), qu’il se saisissent automatiquement de cette affaire et fasse le ménage. J’attends du ministère de la communication, une action ferme et immédiate, nonobstant toutes les autres mesures envisageables, tant à l’échelle individuelle qu’à l’échelle collective. J’attends du Directeur général de la chaine de télévision, des excuses publiques à l’opinion nationale.
Nous ne devrions jamais tolérer ce genre de barbarie étalée en plein sous les regards de millions de téléspectateurs. Au-delà ou par-delà quelques intérêts de pure circonstance, c’est tout un pays qui est fragilisé, décrédibilisé, et souillé. C’est, au plus fort, l’université camerounaise qui passe sous la trappe, dans la marmite bouillonnante, sale et puante des inepties infâmes. Quel drame !
Plus jamais ça./.
Yaoundé, le 26 mai 2025