Le super chef de terre ne veut pas entendre parler de coalition.
En visite au gouvernorat du Littoral, à Douala, ce mercredi 24 septembre 2025, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a fermement écarté la possibilité d’une coalition de l’opposition. Dans son adresse, il a rappelé que les 12 bulletins des candidats seront bel et bien présents dans les bureaux de vote le jour du scrutin présidentiel du 12 octobre.
La présidentielle de 2025 est considérée comme l’une des plus cruciales de l’histoire politique du Cameroun. Le président sortant Paul Biya, âgé de 92 ans et déjà 43 ans au pouvoir, sollicite un 8ᵉ mandat. Face à lui, plusieurs figures de l’opposition tentent depuis plusieurs semaines de bâtir une candidature de consensus susceptible de peser lourd dans les urnes.
L’intimidation de l’opposition
La déclaration de Paul Atanga Nji est interprétée par de nombreux observateurs comme une tentative de dissuader l’opposition d’aller de l’avant dans ses discussions. Présenté comme l’un des piliers du régime, le membre du gouvernement n’a pas hésité à montrer ses muscles, réaffirmant que les règles du jeu resteront inchangées et que chacun des 12 candidats sera jugé individuellement dans les urnes.
Pour autant, l’hypothèse d’une coalition reste au centre des débats. Si les partis de l’opposition parvenaient à s’unir autour d’un candidat unique, cela représenterait un défi redoutable pour le régime en place. Dans ce cas, une simple consigne de vote pourrait suffire à mobiliser massivement l’électorat en faveur du candidat consensuel.