L’entrepreneure camerounaise, classée parmi les femmes les plus influentes d’Afrique, accuse le chef de l’État d’avoir volé la victoire d’Issa Tchiroma Bakary.
Dans un message poétique posté sur internet ce matin, Rebecca Enonchong prévient que cette victoire « confisquée » finira par exploser entre ses mains comme une bombe à retardement.
« C’est à ce moment-là qu’on sait qu’ils savent qu’ils ont perdu.
Ils organisent de grandes cérémonies tape-à-l’œil, mais au fond, tout ce qu’ils pensent, tout ce dont ils parlent, c’est de toi.
La victoire est douce. Tu peux croire que tu l’as volée, mais non — tu ne l’as pas.
Nous en sommes toujours les véritables propriétaires, et tant que tu t’y accroches, c’est toi que nous tenons.
Voilà pourquoi, peu importe combien tu tentes de te cacher derrière tes mascarades,
peu importe tes faux airs de puissance, nous te tenons.
À chaque instant de ton réveil, à chaque nuit sans sommeil,
tu penseras à nous — à comment garder notre victoire loin de nous.
Tu es assis sur une bombe à retardement.
Tu ne sais pas quand elle explosera.
Tu tiens notre victoire comme quelqu’un qui serre un danger entre ses mains,
se demandant s’il faut la désamorcer, la rendre, ou attendre.
Et s’ils venaient me chercher ?
Ces « et si » te hanteront. Mais rien n’y fera.
Tu envoies tes trolls pour attaquer, tes milices pour tuer.
Mais au fond de toi, tu sais que tu détiens quelque chose qui ne t’appartient pas.
Évidemment, tu ne sais pas comment t’en servir.
C’est à nous. Nous l’avons bâtie.
Nous savons comment elle fonctionne et ce que chaque pièce signifie.
Alors oui, pendant que tu tiens notre victoire,
c’est nous qui te tenons.
Et tu sais que nous la reprendrons.
Les seules questions qui demeurent sont comment et quand.
Pour cela, nous te laissons dans ton incertitude.»




