En prélude à la rentrée scolaire 2020-2021 qui a pris son envol ce lundi 5 octobre sur toute l’étendue du territoire national, dans un contexte plombé et par la pandémie du coronavirus qui n’a pas encore dit son dernier mot, et par les exactions des milices acquises à la cause séparatiste dans les régions anglophones, sans compter l’activisme de certains leaders politiques dont la volonté de saper l’ordre républicain semble manifeste, le ministère de la Défense s’est adressée à la jeunesse camerounaise qui doit renouer avec le chemin de l’école. C’était samedi dernier, au cours de l’émission hebdomadaire diffusée sur les ondes de la radio publique.
Dans son éditorial, le Capitaine de Frégate Cyrille Serge ATONFACK GUEMO n’est pas allé du dos de la cuillère s’adressant à tout jeune camerounais qui devrait retourner à l’école. « Tu devrais savoir qu’obéir à ces âmes tourmentées par la haine et la jalousie, signifie renoncer à investir sur tes propres capacités, renoncer de croire à tes propres rêves(…) Alors, ne te laisse pas faire. Ne te laisse pas docilement conduire comme un mouton à l’abattoir. Reprends ton destin en main », lui a-t-il martelé. « Retourne sur les bancs de l’école, ou rejoins un centre de désarmement, de démobilisation et de réintégration. Tu y apprendras un métier profitable à toi et à la société », a ensuite le Chef de Division de la Communication au Ministère de la Défense.
Ci-dessous l’intégralité de l’Editorial du Samedi 03 octobre 2020
RENTREE SCOLAIRE 2020-2021 : ADRESSE A UN JEUNE CAMEROUNAIS
Dis, qu’as-tu fait, toi que voilà, de ta jeunesse ? Ce questionnement du poète Paul Verlaine, inspire ces quelques mots que je t’adresse, à toi ami jeune, jeune camerounais, fer de lance de la Nation camerounaise, en cette avant-veille de rentrée scolaire.
Quelle vie voudrais-tu mener, quel pays espères-tu bâtir, lorsque tu te laisses tromper par les messagers du mensonge et de la violence ? En t’encourageant à mettre le feu à ton école, en déclarant des villes fantômes pour t’empêcher d’aller à l’école, en tuant tes frères et amis jusque dans les salles de classes, n’est-il pas assez clair que ces soi-disant libérateurs ont l’intention de favoriser la croissance de leurs seuls enfants, qui eux fréquentent assidument les meilleures écoles en Europe et aux Amériques ? Lorsque ces agents du mal et leurs enfants seront de retour demain, ils t’apparaîtront comme la lune dans l’obscurité, te disant et te conduisant où ils veulent, comment ils le veulent et sans avoir à requérir ton avis. Sinon, pourquoi ces bienfaiteurs nourriraient-ils des hommes armés au lieu de soutenir les écoliers ? Pourquoi veulent-ils que tu t’installes dans la forêt, pourquoi mettent-ils le feu à la maison de tes parents, alors qu’ils logent dans des villas de haut standing ? Sache qu’en te poussant à tuer des jeunes gens qui comme toi, veulent mener des activités économiques ou agricoles, leur objectif est de t’asservir, c’est-à-dire de te transformer en esclave, par la faim, la pauvreté et l’ignorance, te maintenant ainsi dans une indigence propice à une perpétuelle dépendance. En tuant du personnel de santé, et en incendiant les centres de santé et les hôpitaux, ils t’exposent à souffrir et à mourir de maladie.
Eux qui interdisent l’école, pourquoi jouissent-ils des commodités de la modernité ? Comment ont-ils fait pour savoir conduire des véhicules, piloter des avions, des bateaux, des trains, pendant qu’ils t’incitent à détruire les ponts sur tes rivières ?
C’est seulement pour te maintenir captif, toi le jeune homme courageux et travailleur, toi la jeune fille fière et entreprenante. S’ils te réduisent à l’état de misérable mendiant, ce n’est que pour mieux s’enrichir avec le fruit de ton labeur. Pendant que tu risques ta vie, ils confisquent les bénéfices. S’ils t’aimaient autant qu’ils le prétendent, ils seraient venus construire des entreprises pour te procurer un emploi, ou alors ils auraient apporté des fournitures scolaires pour t’aider à construire ton destin, ou même des médicaments pour te prémunir du paludisme.
Cher ami jeune, tu devrais savoir qu’obéir à ces âmes tourmentées par la haine et la jalousie, signifie renoncer à investir sur tes propres capacités, renoncer de croire à tes propres rêves. Pourtant, toi aussi, tu as droit à une vie décente. Rappelle-toi que seule la connaissance apportera un avenir meilleur à tous les camerounais. Alors, ne te laisse pas faire. Ne te laisse pas docilement conduire comme un mouton à l’abattoir. Reprends ton destin en main. Retourne sur les bancs de l’école, ou rejoins un centre de désarmement, de démobilisation et de réintégration. Tu y apprendras un métier profitable à toi et à la société.
Chers jeunes scolaires, pour mieux préparer le retour à l’école le 05 octobre 2020, méditons ensemble cette pensée de Marcus Garvey, un afro-américain d’origine jamaïcaine qui dit, je cite : ‘’ L’éducation est le moyen par lequel un peuple se prépare pour la création de sa civilisation propre, et aussi l’avancement et la gloire de sa propre race’’. Fin de citation. A bientôt, sur le chemin de l’école !!! Et pourquoi ne pas invoquer le Grand africain, Nelson Mandela, qui disait déjà, et impossible à ce jour de le démentir, je cite : «L’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde». Fin de citation.
Tous à l’école, tous à l’école de la République, vivement tous à l’école de l’apprentissage et de la connaissance, et à Samedi prochain !!!
Capitaine de Frégate Cyrille Serge ATONFACK GUEMO
Chef de Division de la Communication / MINDEF
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