À l’approche de la rentrée scolaire, la Commission nationale anti-corruption (Conac) a lancé ce 20 août sa campagne annuelle « Rentrée scolaire sans corruption » à Akonolinga, dans le département du Nyong-et-Mfoumou, région du Centre.
Cette année, la Conac sera sans pitié. La structure que dirige le Révérant pasteur Dieudonné Massi Gams, veut aller au-delà de la simple sensibilisation. Elle veut cibler et frapper fort sur les chefs d’établissement corrompus.
Interrogé par la Crtv, le média d’Etat, Dieudonné Massi Gams a indiqué que des équipes d’enquête étaient déployées sur l’ensemble du territoire national pour intervenir rapidement en cas de soupçons de corruption. Nous avons demandé aux équipes d’enquête de se tenir prêtes à réagir aux dénonciations et à intervenir immédiatement sur le terrain pour vérification. En cas de délit flagrant, les personnes concernées seront remises à la justice », a déclaré le patron de la Conac.
Cette année, la Conac ne se limite pas aux seuls cas de corruption flagrante. Si des enquêtes révèlent des actes de corruption nécessitant des sanctions administratives, la Conac s’engage à saisir les administrations concernées pour que les mesures appropriées soient appliquées. Cette approche renforcée vise à lutter contre des pratiques courantes telles que le monnayage des places dans les établissements, l’obligation faite aux parents d’acheter du matériel scolaire non justifié, comme des tables-bancs et des rames de papier, ainsi que la gestion du paquet minimum.
Dans le cadre de cette campagne, la Conac continuera également d’organiser des activités de sensibilisation sous le thème : « Ensemble pour une rentrée scolaire 2024-2025 sans corruption ». L’initiative vise non seulement à sensibiliser les communautés sur les enjeux de la corruption, mais aussi à encourager une prise de conscience collective sur l’impact de ces pratiques sur l’éducation et la société en général.
Lire aussi:
Pour faire efficacement face à la corruption, la CONAC exige un budget conséquent
