Rétropédalage : La commission Musongue dément avoir écrit à Paul Biya pour lui demander d’interdire les noms « anglophone »et « francophone »

L’ancien Premier ministre et grand chancelier des ordres nationaux a qualifié de « fake » une information qu’on attribue à la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme.

En effet, dans un communiqué de presse publié le 3 mai 2019, Peter Mafany Musonge, président de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme, indique que cette commission qu’il dirige n’a pas proposé l’interdiction des mots « anglophone » et « francophone » du discours public au Cameroun

«Le président de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme informe le public que les informations circulant dans les médias selon lesquelles la Commission a proposé d’interdire l’utilisation des mots » anglophone « et » francophone « au Cameroun est fausse », peut-on lire dans le communiqué.

C’est à l’issue d’un colloque de deux jours tenu à l’hôtel Mont Fébé de Yaoundé du 24 au 25 avril 2019, sur le thème « Le multiculturalisme au Cameroun à la croisée des chemins entre tradition et modernité », que la commission Musongue a décidé de faire des propositions fortes au chef de l’Etat, ceci pour apaiser le climat sociopolitique extrêmement tendu.

A en croire les informations qui ont fuité de ces propositions, la commission Musongue, a proposé au président Paul Biya d’interdire des appellations « anglophone » et « francophone » dans le vocabulaire des Camerounais.

Une proposition très loin de faire l’unanimité au sein de l’opinion. « La Commission propose d’interdire l’utilisation des mots «francophone» et «anglophone». Alors, on quitte la francophonie? C’est maintenant une définition universellement utilisée pour identifier ces deux groupes », a réagi sur les réseaux sociaux l’ancien candidat à la dernière présidentielle, le bâtonnier Me Akere Muna.

Pour le juge à la retraite Paul Ayah Abine, « le Cameroun cesserait d’exister si les mots « anglophone » et « francophone » étaient interdits. Il est ancré dans l’histoire que Camerooon comprend deux Cameroon: l’un d’expression anglaise et l’autre d’expression française. Appeler à un Cameroon sans les deux communautés, c’est appeler à la fin du Cameroon et à la séparation des deux entités »

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