Robert Mouthe Ambassa rappelle les pouvoirs du Ministère des Sports.
Samuel Eto’o a été réélu samedi dernier, à la tête de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot) pour un nouveau mandat, au terme d’une Assemblée générale élective qui s’est tenue malgré la suspension ordonnée par le ministre des Sports.
L’Assemblée générale élective du 29 novembre a été officiellement contestée par le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi.
Dans une correspondance datée du 14 novembre, le ministre avait demandé à Samuel Eto’o de surseoir immédiatement au processus électoral, relevant un certain nombre de griefs, notamment les textes qui selon lui n’avaient pas été respectés.
Face à la montée des tensions, Narcisse Mouelle Kombi a sollicité l’intervention du ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, afin d’interdire purement et simplement l’Assemblée générale au nom de « menaces à l’ordre public ».
Absence de solidarité gouvernementale… Eto’o passe en force
Malgré la demande formelle du Minesep, l’Assemblée générale a bel et bien eu lieu.
Samuel Eto’o a bénéficié d’un soutien des émissaires de la FIFA et de la CAF.
Aucune action coercitive n’ayant été posée par le ministre de l’Administration territoriale, Samuel Eto’o a finalement obtenu une large victoire
Robert Mouthe Ambassa : Le ministre peut retirer l’agrément à la Fecafoot
Invité ce dimanche sur le plateau de Droit de Réponse(Équinoxe TV), Robert Mouthe Ambassa a apporté un éclairage juridique sur la situation :
«Le ministre des Sports a la possibilité de retirer l’agrément à la Fecafoot, au nom de l’État du Cameroun. S’il retire l’agrément, l’élection d’hier s’arrête tout de suite, tout le monde revient à zéro. Tout dépendra de ce que les acteurs derrière chaque camp décideront », a fulminé l’homme politique.
Pour lui, la meilleure issue demeure le dialogue :« Pour le bien du Cameroun et des Camerounais, il est souhaitable que la Fecafoot et le ministère s’assoient pour relire la convention de 2015, qui est à l’origine des problèmes actuels. »
Rappelons que les statuts de la FIFA interdisent toute ingérence politique dans la gestion des fédérations affiliées.





