La Comebol, confédération sud-américaine de football, a dénoncé dans un communiqué les propos du Français Arsène Wenger, directeur de développement de la Fifa, sur la différence entre le football européen et le reste du monde.
La Confédération sud-américaine de football (Conmebol) a vertement critiqué mardi les “propos très malheureux” d’Arsène Wenger, directeur du développement de la Fifa, qui avait fait le distinguo fin mai entre “l’Europe” et “le reste du monde”. “La Conmebol rejette et condamne les propos très malheureux du haut fonctionnaire de la Fifa, très proche de la présidence de l’institution” occupée par le Suisse Gianni Infantino, a déclaré la confédération dans un communiqué.
La CONMEBOL condena expresiones con claro sesgo discriminatorio.https://t.co/zrmnuu6eSR
— CONMEBOL.com (@CONMEBOL) June 14, 2022
Wenger avait dit, lors d’un congrès d’entraîneurs allemands le 24 mai à Fribourg: l’attaquant français “Kylian Mbappé a des origines africaines, mais il a été formé en Europe. S’il était né au Cameroun, il ne serait pas devenu ce joueur”. “Il y a l’Europe et le reste du monde, et le reste du monde a besoin d’aide, sinon nous perdrons trop de talents”, avait ajouté l’ex-entraîneur français d’Arsenal, âgé de 72 ans.
La Conmebol, présidée par le Paraguayen Alejandro Dominguez, estime que Wenger, “en plus de révéler une ignorance inhabituelle de la précieuse contribution des joueurs africains au football mondial, en particulier au football européen, fait preuve d’un parti pris dénigrant qui rend invisibles les efforts des footballeurs et des institutions sportives qui ne sont pas en Europe. Les préjugés les plus répréhensibles sont déguisés en réflexions ‘fondées’ et ‘informées’.”
Une attitude “qui découle de la croyance que le monde commence et finit en Europe”
“Nous, les Sud-Américains, connaissons très bien et en première ligne ce type d’attitude qui découle de la croyance que le monde commence et finit en Europe”, ajoute la Conmebol. “Le talent, l’esprit de sacrifice et le désir d’exceller des joueurs africains et sud-américains doivent être valorisés et respectés”, avance-t-elle encore.
La Confédération sud-américaine s’est aussi plainte du fait que ni elle “ni ses fédérations membres n’ont été sollicitées pour une opinion ou une analyse” au sujet de l’autorisation des cinq remplacements, décidée par l’International board (Ifab), garant des lois du football, lundi à Doha. La Fifa détient quatre voix sur huit dans les décisions de l’Ifab, les quatre autres étant la propriété historique des Fédérations anglaise, écossaise, galloise et irlandaise.
AFP