Samuel Eto’o critiqué par les camerounais pour avoir donné un entretien exclusif à France 24

L’entretien exclusif accordé par Samuel Eto’o à France 24, dans lequel il est revenu de la non reconduction du contrat de Rigobert Song en tant que manager sélectionneur de l’équipe nationale camerounaise, a provoqué une polémique au Cameroun.

En effet, c’est dans un entretien exclusif accordé à France 24 ce mercredi 28 février, que le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), Samuel Eto’o a annoncé le départ du sélectionneur, Rigobert Song.

Sauf que, plusieurs observateurs sont rapidement montés créneau pour exprimer leur mécontentement quant au choix du président de la Fecafoot de privilégier un média étranger.

Alain Denis Ikoul, journaliste sportif, bien connu dans l’espace cybernétique, a vivement critiqué Samuel Eto’o pour avoir accordé cet entretien exclusif à une chaîne étrangère, laissant de côté les médias locaux du pays. « Tu ne peux pas laisser la CRTV, laisser Canal2, laisser Équinoxe, laisser CFOOT pour aller faire ce type d’interview dans un média occidental », s’est offusqué Ikoul, non sans appeler Samuel Eto’o à présenter des excuses à la presse et au peuple camerounais.

De son côté, Nzui Manto, lanceur d’alerte, a également exprimé sa déception quant au manque de patriotisme de Samuel Eto’o : «Voilà des gens qu’on nous a présentés comme des ‘nationalistes’ qui claironnent partout ‘j’aime l’Afrique… je suis noir et fier’. Lorsque tu as été élu à la tête de la fédération camerounaise de football, ton projet de redonner au football camerounais toute sa grandeur passait également par ce que tu avais présenté comme ton nationalisme. Ce nationalisme qui s’était traduit par la nomination d’un sélectionneur camerounais à la tête de l’équipe nationale de football du Cameroun », a-t-il fuminé.

De l’avis de certains camerounais, Samuel Eto’o, en tant que figure publique et leader sportif, de surcroît président de la Fecafoot, a manqué de loyauté envers son pays d’origine, ainsi que sur sa relation avec les médias locaux.

«Annoncer le limogeage de Rigobert Song dans une chaîne étrangère est un sérieux mépris à la presse locale. La Fecafoot a manqué là une autre occasion de réconciliation avec la presse camerounaise », écrit le journaliste Fénis Lembé.

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