Le continent africain et des pays comme le Cameroun sont de plus en plus connectés, avec près de 65,5 % qui se sont déclarés s’être connectés à internet la veille. Par ailleurs, 84 % des Camerounais déclarent être inscrits sur au moins un réseau social.* Ces changements profonds dans les habitudes des Camerounais entraînent une problématique de sécurité des données dans l’internet des comportements. L’internet des comportements consiste à l’utilisation des données qui sont recueillies à partir des interactions des utilisateurs avec un produit ou des services afin de fournir des informations sur leur comportement.
Des entreprises camerounaises de plus en plus friandes d’IoB
Le Cameroun s’est ainsi engagé dans une programmation ambitieuse du nom de « plan stratégique Cameroun numérique 2020 », après un discours du chef d’État via l’accélération des dispositifs pour industrialiser le pays. Ainsi, le pays a entrepris de grands chantiers sur le plan de la réglementation, des institutions et de la législation.
Ainsi, dans le cadre de ce développement des infrastructures liées à l’internet, les entreprises camerounaises collectent de plus en plus de données personnelles auprès de leurs clients, selon ExpressVPN, les exposant ainsi à des tiers malveillants. Ces données sont diverses et variées et concernent des aspects démographiques, des données de contact et le stockage de ces mêmes données peut-être controversé.
Une utilisation des données biométriques entraînant des problématiques
L’avènement des données biométriques avec l’utilisation de la reconnaissance faciale et d’autres données peut rendre les Camerounais sensibles aux phishing et aux vols d’identité. Ainsi, l’IoB permet d’analyser sur le plan comportemental les différents profils des utilisateurs des entreprises camerounaises et ces données qui sont utilisées à des fins de prospection et de marketing peuvent être utilisées à des mauvaises fins comme le vol d’identité et le piratage.
Les Camerounais sont peu sensibilisés à la protection des données
Le Cameroun est en train de rattraper son retard pour connecter l’ensemble de la population à l’internet et, comme il a été évoqué précédemment, cela pose plusieurs problématiques :
- Faible sensibilisation : les internautes camerounais sont peu sensibilisés aux problématiques liées à la sécurité des données dans l’ère de l’internet des comportements. Les risques liés à la protection des données sont réels dans un pays où les compétences manquent dans les entreprises pour promouvoir des dispositifs fiables.
- Cadre juridique insuffisant : le cadre juridique camerounais demeure fragile et peu adapté à la protection des données, même si le législateur a récemment fait des efforts dans ce sens. La réalité de l’IoB n’est pas suffisamment prise en compte par la réglementation locale.
Les solutions à adopter pour sécuriser les données de l’IoB au Cameroun
Les entreprises et les législateurs doivent mettre en place une série de mesures pour sécuriser les données de l’IoB au Cameroun, comme :
- Cadre juridique solide : dans le but de prendre en compte les multiples facettes de l’IoB, il est nécessaire de mettre un cadre juridique contraignant. De ce fait, la protection des données personnelles doit être renforcée.
- Cybersécurité : les entreprises locales doivent former une main-d’œuvre qualifiée dans la cybersécurité et effectuer des investissements. De ce fait, il est nécessaire de mettre en place des dispositifs solides de protection des données, comme la technologie du cryptage, par exemple.
De nombreux efforts sont à effectuer par les entreprises et le législateur au Cameroun pour rendre les données des internautes sécurisées dans le cadre de l’IoB à travers un cadre juridique solide. Cela s’accompagne ainsi de différentes actions concrètes comme la sensibilisation des internautes ou encore investir dans la cybersécurité. À l’ère du numérique, le Cameroun pourra profiter des avantages de l’IoB et assurer une protection optimale des données personnelles des internautes.