Alors que la rentrée scolaire bat son plein au Cameroun, la gendarmerie nationale intensifie ses efforts pour prévenir les accidents de la route. Les missions de prévention sont renforcées sur les axes routiers clés, notamment sur la route nationale n°4 entre Yaoundé et Makénéné, où les agents du Peloton routier motorisé de Bafia mènent une campagne stricte de répression des infractions routières.
Ce samedi 14 septembre 2024, l'atmosphère est tendue sur la route reliant Yaoundé à Bafoussam, connue comme faisant partie du "triangle de la mort" du réseau routier du Cameroun. Dans la localité de Boalondo, après le pont d'Ebepda en direction de l'Ouest Cameroun, les gendarmes sont mobilisés pour une opération de contrôle rigoureuse. Le Commandant du Peloton routier Motorisé de Bafia et son équipe, surnommés "Détachement Bravo", ont établi un dispositif de surveillance pour intercepter les conducteurs imprudents.
Les contrevenants pris en excès de vitesse sont immédiatement sanctionnés. Un poste de contrôle spécial a été aménagé à proximité de la route pour traiter les infractions. Les conducteurs fautifs sont dirigés vers ce poste pour y être sanctionnés. Un chauffeur de bus, qui vient d’être pénalisé, exprime devant nous, son mécontentement face aux frais de 25 000 FCFA qu'il a dû acquitter. Mais pour la gendarmerie, la loi est peut-être dure, mais c’est la loi.
Le Sous-Officier Abat Mbeng Robert, Commandant du Peloton routier Motorisé de Bafia, explique que les sanctions pour non-respect des limitations de vitesse sont sévères. Les conducteurs peuvent soit payer une amende et recevoir une quittance, soit, en l'absence de paiement, faire l'objet d'un procès-verbal qui sera transmis au parquet compétent. En cas de récidive, le permis de conduire peut être confisqué.
Outre Balamba, un autre poste de contrôle est situé à Kon-Yambetta, où les gendarmes effectuent des vérifications exhaustives. Ils contrôlent non seulement la vitesse, mais aussi les documents du véhicule et du conducteur, ainsi que les équipements de sécurité obligatoires tels que l'extincteur, les triangles de signalisation, les cales et la trousse de premiers secours. L'état des pneus et le fonctionnement des éclairages sont également inspectés.
Le Commandant Abat Mbeng Robert signale que les infractions les plus courantes concernent le non-respect des limitations de vitesse, avec plus de 120 infractions enregistrées en quelques jours. Il souligne également le problème du non-respect des bordereaux de chargement, citant l'exemple d'un passager voyageant avec un billet d'une autre compagnie, ce qui pourrait poser problème en cas d'accident pour l'indemnisation par l'assurance.
Face à la recrudescence des accidents mortels sur les routes nationales, la gendarmerie nationale s'engage à renforcer la sécurité routière avant, pendant et après la rentrée scolaire. Elle appelle tous les usagers de la route à respecter scrupuleusement la signalisation pour réduire le nombre d'accidents.