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Seidou Mbombo Njoya : 1 651 500 000 Fcfa croqués en 3 ans

Plus de 2 ans à la tête de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), Seidou Mbombo Njoya s’est distingué par son incompétence notoire, mais surtout son goût du lucre à travers des expéditions exotiques à travers le monde qui n’ont rien apporté au football camerounais.

11 décembre 2021. Cela fera exactement 3 ans que Seidou Mbomboa Njoya trône à la tête de la Fécafoot. En effet, c’est le 12 décembre 2018 que Seidou Mbombo Njoya accède à la tête de l’instance faitière du football camerounais au cours d’une élection qu’il remporte par 46 voix contre 17 pour Joseph Antoine Bell et 3 pour Daniel Nyamsi. il disait alors avoir été élu dans le cadre d’un projet qui appelait à la modernisation du football camerounais. Un projet du reste porté à bout de bras par un certain Samuel Eto’o Fils aujourd’hui candidat. Donc en 3 ans, Seidou Mbomboa Njoya aurait pu présenter à la place d’un nouveau programme, un bilan. Comme il ne peut le faire, nous prenons grand soin de le faire à sa place. Sans être exhaustif.

Il est cependant évident que son mandat se sera très vite déporté dans les prétoires où la fédération aura brillé par des multiples procès. Des procès qu’elle aura perdus pour la grande majorité. Même devant les juridictions internationales comme le Tribunal arbitral de sport (Tas), la Fécafoot de 1 Seidou a toujours mordu la poussière. L’affaire la plus emblématique étant cette sentence du Tas du 15 janvier 2021 qui annule sa propre élection. Passons. Pourtant, ces multiples procès perdus ont asséché les caisses de la Fécafoot au point de provoquer sa propre indignation lorsqu’il estime que ces procès ont coûté près de 960 000 000 de Fcfa à l’instance faitière du football camerounais. Et ce n’est pas fini puisque le processus électoral en cours peut à tout moment connaitre le même sort à cause des plaintes récurrentes de l’Association des clubs amateurs du Cameroun (Acfac) dont le chef de file de la contestation est Abdouraman Hamadou, le président du club Etoile filante de Garoua.

Bagarre

Homme sans étoffe et sans charisme, estiment ses détracteurs, le fils du défunt roi des Bamoun, personnage atypique qui n’a jamais rien réussi dans sa vie, sauf à porter le patronyme de son illustre père, aura réussi l’exploit de ramener le Cameroun au rang de faire-valoir en zone Cemac. la preuve, en moun 1 651 500 000 Fcfa (un milliard six cent cinquante et un million de Fcfa. On ne pourrait faire le bilan des 3 ans de Seidou Mbombo Njoya à la tête de la Fécafoot sans signaler le départ de l’équipementier Puma. On l’aime ou on l’aime pas, Puma c’était à la Fécafoot un sponsor de poids au point où l’on se demande encore ce qui n’a pas marché pour garder la marque allemande dans le giron de la Fécafoot. Surtout pour le remplacer par le très transparent « Coq » français. les raisons évoquées par le président de la Fécafoot n’ont jamais convaincu. D’ailleurs ce contrat signé dans une opacité cacherait mal les contours maffieux de cette transaction. L’on garde encore en mémoire les sélections camerounaises qui arboraient deux équipements de marques différentes lors des stages et certaines rencontres amicales au début. Plus grave, les joueurs des sélections nationales sont aujourd’hui incapables de faire les traditionnels échanges de maillots d’après matchs. Une véritable honte qui avait suscité, en son temps, une vive interpellation du ministre des Sports et de l’Education physique, Narcisse Mouelle Kombi, qui est vite rentré dans les rangs à cause de son attitude à ne pas aller à la bagarre.

Vieux Général

Toutefois, là où Seidou Mbombo Njoya aura gagné tous ses matchs et engrangé des records dignes d’être inscrits dans le livre Guinness des records, c’est au niveau de ses voyages fréquents à travers la planète au frais de la Fécafoot au début de son mandat. Une certaine presse avait en son temps, dénombré pas moins de 65 déplacements en 12 mois. Une moyenne d’un voyage tous les six jours. Des sorties hors du pays qui, au finish, n’auront rien apporté en valeur ajoutée au football camerounais. La Fécafoot peut donc dire merci à la pandémie à coronavirus qui est venue diminuer la fréquence de ces voyages princiers. Même l’accord de 3 ans renouvelable qu’il a signé avec le vice- président de la Qatar Football Association (Qfa), Saud Al Mohannadi pour une coopération dans l’optique de permettre aux entraineurs, arbitres et experts techniques de se perfectionner à travers des cours techniques et pédagogiques, des conférences, des séminaires, la formation aux procédures techniques personnelles et organisationnelles et aussi, entre autres, l’expertise dans la construction et la gestion des infrastructures sportives est passée par perte et profit. Car, sur le terrain, aucune implémentation de cet accord. Si oui, la prise en charge par la Qfa du stage préparatoire des lions indomptables pour la Can 2019. Encore que certains observateurs y voient la main puissante de Samuel Eto’o Fils par ailleurs ambassadeur de la coupe du monde Qatar 2022.

Sur le plan sportif, ça n’a pas non plus été un univers de joie pour les lions, toutes catégories confondues. Certes, les U17 ont remporté le trophée continental en Tanzanie en 2019, l’on ne peut ignorer le rôle trouble joué par le président de la Fécafoot dans la débâcle à la coupe du monde U17 au Brésil. Eliminés au premier tour, la préparation aura cruellement fait défaut aux lions cadets en y ajoutant le désaccord entre Seidou Mbombo Njoya et le sélectionneur Thomas libiih. Les lionnes n’auront pas fait mieux à la coupe du monde à France 2018. Que dire des lions séniors qui, champions d’Afrique en titre, ont échoué en huitièmes de finale à la Can 2019 en Egypte ? Au niveau des clubs, l’on n’a pas eu mieux au point où l’on est arrivé à désigner des clubs pour les compétitions africaines des clubs. la faute à un championnat professionnel où Seidou s’est donné un point d’honneur à aller en guerre contre le vieux général Pierre Semengue qui ne demandait qu’à finir son mandat. Comme pour démontrer qu’il était arrivé à la Fécafoot pour régler quelques vieux comptes, lui qu’on dit avoir la rancune tenace. Si donc c’est ce bilan que les 76 délégués de l’Ag élective du 11 décembre s’apprêtent à valider, l’on peut dire sans risque de se tromper que le football camerounais n’a pas fini sa traversée du désert.

La Nouvelle