Georges Mbimbè estime que Samuel Eto’o ouvre une nouvelle ère à la Fecafoot : celle de la discipline et de l’autorité retrouvée.
Pour lui, les attaques visant à ressortir le passé d’Eto’o ne sont qu’une stratégie pour empêcher le changement et maintenir un système dépassé.
Le journaliste de RSI rappelle que l’équipe nationale doit retrouver une hiérarchie claire : la Fédération dirige, le staff encadre, les joueurs exécutent.
« L’ORDRE RÈGNERA »
À peine réélu à la tête de la Fédération Camerounaise de Football, Samuel Eto’o a annoncé une nouvelle ère, celle de la discipline, du sérieux et de l’exigence au sein de la sélection nationale. Une déclaration qui dérange, qui secoue, et qui fait immédiatement surgir un narratif bien rodé : celui de déterrer, comme à chaque fois, les “cadavres” supposés de son passé de joueur pour tenter de lui dénier toute légitimité morale.
Mais ce narratif ne tient pas la route. Il ne repose sur rien d’autre que la peur du changement et la volonté de maintenir un système déjà à bout de souffle.
Les adversaires d’Eto’o réduisent vingt ans de carrière exceptionnelle à deux ou trois anecdotes sélectionnées dans le seul but de le discrédibiliser. Une méthode facile, mais fondamentalement malhonnête.
Oui, Samuel Eto’o a eu des épisodes de tension. Mais réduire son parcours à cela c’est oublier qu’il a été l’un des leaders les plus dévoués, et le plus professionnel de l’histoire du football camerounais.
Et surtout , Eto’o n’est plus joueur.
Les joueurs d’aujourd’hui ne sont pas ses coéquipiers.
La Fecafoot n’est pas un vestiaire.
Et le Cameroun de 2025 n’est plus celui de 2010 ou celui de 2014.
La confusion volontaire entretenue par certains n’a qu’un but ,: empêcher l’autorité de se rétablir.
Durant ses quatre premières années de présidence, Il a laissé la marge aux staffs techniques et aux joueurs. Il s’est conformé à cette logique que certains veulent lui imposer : “reste à ta place, ne dérange pas, ne t’impose pas”.
Mais l’ironie est là …
Quand il s’éloigne, on l’accuse d’être la cause des mauvais résultats.
Quand il intervient, on hurle au contrôle absolu.
Quand il se tait, on dit qu’il fuit ses responsabilités.
Quand il parle, on l’accuse d’ingérence.
Quoi qu’il fasse, “on dira toujours quelque chose”.
C’est précisément pour cette raison qu’il n’a désormais plus d’autre choix que d’aller au bout de ce qu’il annonce.
Le Cameroun a trop longtemps toléré que certains joueurs se comportent comme des propriétaires de la sélection. Comme si l’équipe nationale leur appartenait. Comme si être convoqué était un dû. Comme si la discipline était optionnelle. Comme si la nation devait tourner à leur rythme et selon leurs humeurs.
Cela n’existe dans aucune grande nation de football.
Il est donc logique que le futur de Marc Brys soit posé sur la table.
Il est logique qu’un recadrage se produise.
Il est logique que la sélection retrouve une hiérarchie claire …la Fédération dirige, le staff encadre, les joueurs exécutent.
Il faut rétablir l’ordre.
Georges Mbimbè ( Journaliste RSI )





