Joshua Osih, le candidat malheureux, du Social democratic front (SDF) à la présidentielle camerounaise d’octobre 2018, a estimé hier dimanche sur le plateau de la Vérité en Face (Equinoxe TV) que la crise qui secoue les deux régions anglophones du pays, a « franchi le seuil de l’inacceptable ».
Pour cela, le parlementaire SDF a pensé que la seule façon de mettre un terme à cette crise, reste désormais de faire partir Paul Biya du pouvoir, et de le remplacer par « quelqu’un qui pourra mieux gérer le pays ».
Axées au départ (octobre 2016), sur des aspects corporatistes, les revendications des avocats et enseignants anglophones se sont par la suite transformées en une grave crise sociopolitique, en raison des répressions des forces de l’ordre.
La situation s’est dégradée avec l’interpellation au Nigeria il y a un an de 47 séparatistes, dont Sisiku Ayuk Tabe (leader) et leur extradition au Cameroun.
Les combats entre les forces de défense et de sécurité camerounaises et des hommes armés se réclamant des « forces de restauration de l’Ambazonie », un Etat imaginaire, sont quasi-quotidien.
« Rien ne saurait justifier l’horreur qui se passe dans ces deux régions », selon l’homme politqiue, soutenant que « les violences doivent cesser ».
Dans un dernier rapport fait par l’organisation de Nations Unies en charge de la migration, les déplacés internes en raison de la crise dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, ont atteint le nombre de 444000.
Selon le même rapport, plus de 32600 personnes sont actuellement enregistrées par le HCR(Organisation de nations unies en charge de la migration) au Nigeria voisin.
