Shirley Botchwey exhorte Paul Biya à un mandat d’inclusion et de renouveau institutionnel.
Dans une correspondance officielle datée du 1er novembre 2025, la secrétaire générale du Commonwealth, Shirley Botchwey, a adressé ses félicitations au président Paul Biya pour sa réélection, tout en l’appelant à transformer ce nouveau mandat en une opportunité d’inclusion, de dialogue et de renouveau institutionnel au Cameroun.
La responsable du Commonwealth invite le chef de l’État à engager une réflexion nationale profonde sur la gouvernance, les institutions et la cohésion sociale.
« Votre nouveau mandat offre une opportunité opportune de réflexion nationale sur le système de gouvernance existant, notamment en ce qui concerne les griefs post-électoraux, afin d’en traiter les causes profondes, de réduire les divisions et d’assurer un Cameroun plus fort et uni », a-t-elle écrit.
Cette lettre intervient dans un contexte politique particulièrement tendu, marqué par la crise post-électorale ayant suivi la présidentielle du 12 octobre 2025.
Paul Biya, 93 ans, a été reconduit pour un huitième mandat avec 53,66 % des voix, tandis que son principal rival, Issa Tchiroma Bakary (35,19 %), s’est autoproclamé vainqueur, lançant un appel à des manifestations et journées de “villes mortes”.
Shirley Botchwey a exprimé sa profonde inquiétude face aux violences survenues après la proclamation des résultats.
« La protection des droits humains et le respect de l’État de droit sont des principes fondamentaux de notre Charte et de nos valeurs communes », a-t-elle rappelé, tout en exhortant les autorités à mener des enquêtes impartiales sur ces incidents.
Pour la cheffe du Commonwealth, ce nouveau mandat doit ouvrir une nouvelle ère de réformes et d’unité nationale.
« Ce mandat ouvre d’importantes perspectives pour des actions audacieuses en faveur d’un héritage d’inclusion et de renouveau institutionnel, tout en posant les bases d’une croissance durable, d’une attractivité accrue des investissements et d’une résilience démocratique. »
Elle estime que ces réformes permettront de préparer une nouvelle génération de Camerounais à s’épanouir dans un pays plus apaisé, fondé sur le dialogue et la justice sociale.





