Spoliation foncière : les populations de Missole I aux abois

Les questions foncières au Cameroun ne cessent de s’accentuer au Cameroun avec leurs lots de polémiques et de tensions de toute sorte. Le litige foncier du coté de Missole I n’a pas encore fini de faire des émules. C’est dans la perspective de trouver des moyens de solutions qu’un groupe personnes ressources issues de cette zone a décidé de prendre le taureau par les cornes à travers une correspondance.

En effet, pour entrer dans la matrix de l’histoire ; il faut noter ici que le port autonome de Douala(PAD) a entrepris la vente de cet espace à une entreprise indienne dénommée ARISE dans la perspective de créer une zone industrielle(DPIIP) et pourtant les terres de Missole I  sont déclarées d’utilité publique. Pire encore, la vente de 475 hectares de terrain à hauteur de 84 francs le mètre carré au lieu de 10 000 francs le mètre carré, des titres fonciers omis ou mal indemnisés, sans méthode de calcul transparente, Aucune négociation préalable avec les propriétaires, en violation de la loi camerounaise pour ne citer que ses aspects sont donc autant d’écueils que les populations de Missole I condamnent avec la dernière énergie. Ils estiment clairement que leurs terres sont vendues à des expatriés sans une prise en compte réelle de leur besoin et de leurs avis et le plus grave c’est le fait qu’ils reçoivent malheureusement et avec beaucoup de déception des indemnisations à la limite de l’indigence voire dérisoire.

 

Il faut aussi noter que les populations ont mis en œuvre certaines actions  à titre individuel ou en petits groupes avec des  recours grâcieux au Mindcaf (annexe 6) qui n’a pas jugé utile d’y répondre. Par ailleurs, des copies de ces correspondances ont été adressées respectivement au PM  et à la Commission mixte Police Gendarmerie créée par le PR pour enquêter sur les problèmes domaniaux. Les responsables de cette commission ont reçu certains d’entre ressortissants pour enregistrer leurs récriminations. Les services du PM ont également écouté quelques uns. Le Préfet de la Sanaga Maritime, Président de la Commission a été mis au courant de cette démarche.

 

Dans la perspective que l’apaisement puisse revenir et que les populations puissent être satisfaites, elles recommandent une indemnisation juste et conforme aux prix du marché, l’évaluation équitable de leurs cultures et constructions mais aussi une prise en compte claire du préjudice moral subi à cause de cette situation désastreuse. Pour rappel, En date du 24 Mars 2024, le PM a signé le décret d’indemnisation mais malheureusement les choses n’ont pas été fait dans les règles. Pourtant, selon la loi dans son  décret n°  87/1872 du 18 décembre 1987 qui réglemente les expropriations pour cause d’utilité publique dispose en son article 15 :« Avant le recours à l’expropriation pour cause d’utilité publique en faveur des collectivités publiques locales, des établissements publics, concessionnaires de service public, ou des sociétés d’État en vue de la réalisation de travaux d’intérêt général, ceux-ci doivent posséder aux négociations préalables avec les propriétaires ou les ayant-droits concernés. Il est donc clair qu’une prise en compte de la loi doit être faite dans cette affaire afin d’apaiser les populations de Missole I.

 

 

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