Me Jemal Taleb parle de 64 morts et promet des lendemains compliqués pour le régime Biya.
L’avocat franco-mauritanien Me Jemal Taleb s’impose désormais comme l’une des figures les plus déterminées dans la défense des droits humains au Cameroun. Membre du collectif d’avocats de Issa Tchiroma Bakary, il avait déjà averti qu’il saisirait la Cour pénale internationale (CPI) en cas de répression contre les manifestants. Les événements récents semblent lui donner raison.
Interrogé par France 24, Me Jemal Taleb a révélé un bilan lourd de 64 morts liés à la crise post-électorale qui secoue le Cameroun depuis la proclamation des résultats de la présidentielle du 12 octobre 2025.
« Nous n’allons rien laisser passer. Nous allons suivre la situation au jour le jour, comptabiliser les morts et constituer un dossier contre tous ceux qui commettent des exactions contre le peuple camerounais. L’impunité, c’est terminé. Les milices se baladent la nuit, tuent et kidnappent des Camerounais », a-t-il martelé sur France 24.
L’avocat promet ainsi des lendemains judiciaires compliqués pour le régime Biya, accusé de fermer les yeux sur les violations graves des droits fondamentaux. Sur le terrain, la situation reste extrêmement tendue : les manifestations se multiplient à travers le pays, réclamant le départ du président Paul Biya, tandis que l’ONU appelle à l’ouverture d’une enquête internationale sur les violences.





