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Sureté Nationale – CNI : « Si Mbarga Nguélé est fatigué, on peut le remplacer», S.B. Bijocka

Depuis quelques jours, une polémique s’enfle sur la procédure d’obtention de la carte nationale d’identité au Cameroun. Dans les réseaux sociaux, c’est une passe d’armes entre les usagers et la police. Pour les uns, les services de la Sureté Nationale en charge de la délivrance des CNI retiennent, mieux, bloquent le processus pour que les usagers soient mieux torpillés et extorqués par policiers et gendarmes lors des contrôles routiers, et ce, en dehors de ne pas pouvoir faire leurs autres actes. Pour les autres, les CNI sont délivrées normalement, ce sont leurs propriétaires qui décident de les abandonner dans les commissariats, comme pour dire, la police n’est en rien responsable. Bien plus, un autre argument est avancé pour dédouaner la police camerounaise, à savoir que les usagers dont les CNI ne sortent pas auraient des problèmes avec l’authenticité de leurs actes de naissance, ou alors, ils auraient des intentions de  se refaire frauduleusement une autre identité.  

C’est dans cette mare de querelles, que le journaliste Sismondi Barlev Bidjocka dans une sortie faite sur sa page facebook,  jette son pavé, avec sa verve incisive… Des éclaboussures en plein visage du Délégué Général à la Sureté Nationale, Martin MBARGA NGUELE en disent long.

Lisez plutôt :

« Madame Monsieur chers auditeurs bonjour.

La Carte Nationale d'Identité est un document en polycarbonate, plastifié et sécurisé, établi sur fond pré-imprimé selon la norme ISO/CEl 7810 sous le format 10-1. Elle est informatisée, biométrique, personnelle et contient une puce électronique. Cette pièce officielle est nécessaire pour beaucoup d'autres actes du quotidien; opération bancaire, accès à des lieux sécurisés etc... Elle est délivrée par l'état.

C’est pour l'obtention de cette pièce que Mbarga Nguélé torture 25 millions d'âmes. Tout t'y est passé. Tantôt le papier sécurisé est fini, tantôt les machines sont surchargées, une autre fois c'est à cause des doubles identités, Mbarga Nguélé travail, il crée un numéro vert où vous pouvez suivre la fabrication ou je ne sais trop quoi, tantôt c'est Mbarga Nguélé et un responsable de la présidence qui se dispute un marché pour le contrôle de l'affaire. Ahhh non ! Vous savez, ça suffit comme ça, y en a marre.

Des milliers des camerounais ont lancé sur les réseaux sociaux l'opération « JE VEUX MA CNI ». Et du coup sont apparues des images puisées d'on ne sait où, montrant des tas de CNI DANS DES BUREAUX, entassées, avec des dames qui s'affaires à rechercher apparemment une pièce parmi plusieurs milliers. Des images qui semblent dire ""CARTES D'IDENTITE EN SOUFFRANCE, et que des camerounais refusent de les retirer.

C'est véritablement du n'importe quoi ! Les récépissés qui ont déjà 4, 5, 6, 7, 8, 9, voire dix tampons de prorogation c'est aussi par ce que la CNI était disponible mais on a préféré proroger ? »

Des gens qui déambulent dans des commissariats tous les jours pendant 1,2,3,4, 5 ans et finissent par abandonner; c'est aussi parce qu'il n'en veulent pas? Arrêtons le show. Les médias se sont déployés, reportages sur reportages, chroniques sur chroniques, analyses, commentaires, interviews et même des éditoriaux. Tout ça pour expliquer, mais rien n'y fait, la situation reste la même.

Je me suis amusé un jour à la radio à ouvrir l'antenne pour recueillir en cinq minutes la proportion des camerounais qui bute sur ce mur de Troie. C’est quasi toute la république qui faisait exploser le standard avec coups de gueule, colère, cris hurlements, mais de toute évidence, le chien aboie et la caravane passe.

Vous savez ? Si Mbarga Nguelle est fatigué, on peut le remplacer; il y a l'ancien ministre de la défense Zé Meka qui semble pressenti pour le poste, alors si tel est le problème, qu'on en finisse !

Mais bon sang peut-on passer un bon moment dans notre pays sans torturer les camerounais dans leur minable quotidien déjà suffisamment dur comme ça ?