Terrorisme : Risques de financement élevés au Cameroun

C’est ce qui ressort du rapport de l’évaluation nationale des risques de blanchiment des capitaux et de financements du terrorisme présenté ce 19 janvier 2021 à Yaoundé.

Assainir les finances publiques en vue de l’amélioration de la croissance économique du Cameroun. Tel est l’objectif de l’enquête de 22 mois initiée par le gouvernement camerounais avec l’appui de la Banque mondiale. Le représentant du ministre des Finances, le ministre délégué, Yaouba Abdoulaye, salue l’aboutissement d’un processus rigoureux. Le Cameroun perd en effet des centaines de milliards de F chaque année à cause du blanchiment des capitaux et autres trafics liés au terrorisme.

Secteurs concernés

D’après les résultats du rapport de l’évaluation nationale des risques de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme publié ce mardi, de nombreux secteurs sont cités.

Entre autres:

– les banques,

– les assurances,

– la micro finance,

 – les bureaux de change,

– l’immobilier,

– les négociants des métaux précieux,

– la concession automobile.

Ce document révèle que la lutte contre le blanchiment d’argent est un défi mondial. Pour l’Afrique, cela représente une fuite de capitaux d’un taux 3,7% du PIB des pays chaque année. L’impact est indéniable sur la croissance économique des pays en développement comme le Cameroun.

Mesures prioritaires

Selon les experts, l’accent doit être mis sur une synergie d’actions. En effet, il est question de renforcer le dispositif existant en matière de lutte contre les pratiques financières illégales. Ainsi, les mesures visent :

– le renforcement du cadre juridique et institutionnel,

– le développement d’un cadre de coordination nationale,

– le renforcement du dispositif de contrôle et de supervision des acteurs de prévention,

– l’amélioration de l’efficacité des autorités d’enquêtes et de poursuites.

Recommandations

Les participants à la présentation des résultats du rapport de ce mardi recommandent que des mesures soient prises pour que le régulateur financier sous régional, la Commission de Surveillance du Marché Financier (COSUMAF) soit davantage sensibilisée. Mais qu’elle soit aussi impliquée dans toutes les politiques et stratégies en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Pour cela, il faudrait:

– réviser le dispositif réglementaire des marchés des titres de la CEMAC dans l’optique d’intégrer des dispositions spécifiques concernant la lutte contre le blanchiment des capitaux (LBC) lien) dans ce secteur,

– intégrer des dispositions exigeant la réorganisation des textes organiques des institutions des titres pour y introduire la fonction de conformité, ainsi que la désignation d’un responsable de la LBC.

 – suivre de près l’évolution du profil des acteurs de ce secteur, en particulier ceux de la gestion collective dont les activités devraient prochainement être accentuées et étendues à des acteurs et produits nouveaux tels que les organismes de titrisation, les organismes de placement collectif immobilier ou encore les organismes de capital investissement.

Responsables des structures impliquées dans la lutte contre le blanchiment des capitaux Bref, il s’agit de sensibiliser et de former de manière continue tous les acteurs du marché des titres à travers l’organisation des séminaires sur leurs obligations en matière de LBC.

Source : Le Quotidien

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