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Tribalisme : Quand le père Lado exigeait que le Pr Claude Abé soit chassé de l’Université catholique d’Afrique centrale

Le Pr Claude Abe est présenté comme l’instigateur du discours tribal au sein de l'opinion.

Sur le plateau de Vision 4 hier dimanche, l’universitaire a invité l’Etat à faire des reformes foncières, de nature à ce que chaque camerounais retourne chez lui s’y installer.

Une déclaration qui a suscité une indignation presque collective. Il faut indiquer que le Pr Claude Abé est coutumier du fait. Ses dérives langagières se multiplient et fragilisent considérablement le vivre ensemble.

Le Père Ludovic Lado dans une lettre ouverte, datant de 2021, notait que  le sociologue Claude Abe, est l’instigateur d’un tribalisme anti-bamiléké qui pourrait plonger le pays dans le chaos.

Pour ce faire, le prêtre Jésuite, anthropologue, plaidait pour que le Pr Claude Abe, soit chassé de l’université catholique d’Afrique centrale, une institution universitaire où il a lui-même occupé les fonctions de vice-doyen de la faculté des sciences sociales et de gestion.

237actu.com vous propose ci-dessous la lettre ouverte du Père Lado au recteur de l’université catholique d’Afrique centrale en 2021

Objet : Propos Tribalistes du Pr Claude Abé

Monsieur le recteur,

Pour peu que l’université catholique d’Afrique centrale soit encore catholique et, par conséquent, encore attachée aux valeurs de fraternité et du respect de la richesse de la diversité humaine, j’estime que le prof. Claude Abe ne mérite plus d’y enseigner sauf s’il s’amende. Pourquoi ?

Le dimanche 18 juillet 2022, sur la chaîne de télévision Cam 10, au cours d’une émission intitulée Grand Débat, il a tenu des propos scandaleux qui visaient à stigmatiser une des multiples communautés du Cameroun. Ce type de dérapage verbal, largement relayé sur les médias sociaux, est indigne d’un enseignant permanent d’une université catholique qui est censée promouvoir une éthique de la fraternité humaine. Je me souviens qu’il n’y a pas longtemps, vous annuliez l’intervention d’une certaine Nathalie Koah à l’UCAC, je suppose, au nom des valeurs de votre institution. Le prof. Abé, il me semble, a franchi, lui aussi, les limites du permis sur le plan éthique.

Par ailleurs, au cours de la même émission, il a contribué à répandre des calomnies abjectes sur un prélat de regrettée mémoire, en lui attribuant mensongèrement des thèses de suprématie ethnique. Il s’agit de feu Mgr Albert Ndongmo. À aucun moment, ses calomniateurs n’ont cité une des publications de ce prélat pour étayer leurs propos blasphématoires. Pourquoi profaner ainsi la mémoire d’un homme d’église qui ne demande qu’à se reposer en paix? Ce n’est pas digne d’un sociologue, encore moins d’un sociologue enseignant dans une institution catholique dont la devise est : « Au service de la Vérité et de la Justice ».

Je vous prie donc d’exiger du prof. Abé de retirer ses propos scandaleux pour mériter de continuer à enseigner dans une université catholique. Il n’y a pas longtemps le Pape François publiait une belle lettre encyclique sur la Fraternité humaine et l’amitié sociale. Il s’agit de Fratelli Tutti. C’est le rôle d’une université catholique d’en être l’incarnation.

Très cordialement,

Ludovic Lado SJ