Tribune :«Il s’appelle Jean Lambert « Ment »… »

Jean Lambert Nang

C’est un phemplet de Wilfried Ekanga à l’encontre de Jean Lambert Nang, suite à une bagarre imagine que ce dernier a attribué à Zambo Anguissa et Ngadeu Ngadui.

« Jean Lambert Nang n’est rien d’autre que le reflet du système qu’il admire : le Renouveau de Biya. En ces temps-ci où le football est devenu l’une des plus grosses (et l’une des plus perverses) institutions politiques du pays, les hommes et femmes qui gèrent le sport local n’avancent pas en symbiose, mais en clans. Et les méthodes appliquées par chaque clan contre le clan adverse sont les mêmes que celles que le Renouveau a pris l’habitude d’appliquer contre les oppositions. La plus cynique de ces méthodes étant la fameuse « stratégie du Pharisien ».

Le chrétien convaincu qu’est Jean Lambert Nang comprendra tout de suite de quoi il est question : à l’époque de Ponce Pilate, les Pharisiens qui se présentaient dans la société en hommes sages et en repères spirituels cachaient en réalité au fond d’eux-mêmes un visage beaucoup plus perfide, beaucoup plus cynique, teinté de jalousie, de mensonges et de faux-semblants. Pour assouvir leur cupidité et atteindre leurs objectifs gourmands, ils n’hésitaient pas à inventer les scénarios les plus farfelus contre ceux qu’ils voulaient faire éliminer, puis ils noyaient le peuple tout entier dans leur fiction sablonneuse. Il paraît qu’un certain ressortissant de Nazareth en a d’ailleurs fait les frais.

BARRABAS-LAND

Aujourd’hui, Jean Lambert Nang procède de la même façon. Ce fan inconditionnel de Paul Biya (et par ailleurs défenseur d’Amougou Belinga à ses heures perdues pour des affinités de village) a recopié à la lettre le pharisianisme stratégique d’il y a 2000 ans. C’est ainsi que le pauvre Ngadeu et son frère Zambo Anguissa découvrent en même temps que nous à la télévision qu’ils ont « bagarré », à l’issue de la rencontre opposant le Cameroun au Burundi, le jeudi 9 juin 2022 à Dar-Es-Salaam en Tanzanie. (score final 1-0 en faveur du vert-rouge-jaune). Seul Nang se souvient de ladite bagarre. Les principaux concernés sont perdus et ne savent absolument pas de quoi il parle.

Car les voies des Pharisiens sont impénétrables

L’ex journaliste-star (entre-temps devenu un patriarche grincheux et un peu tribaliste sur les bords) n’a sans doute pas voulu rater ” Le-Car-qui-Part-au-Qatar ” et a donc mis toutes les chances de son côté pour maximiser ses chances d’être du voyage. Un zèle inouï, une inspiration aussi bluffante que macabre, une façon d’être plus royaliste que le roi, qui n’est pas sans rappeler le talent créatif de Charlemagne Messanga Nyamding sur la supposée « vidéo Maurice de Kamto » dont l’existence était aussi fictionnelle que du Kontchap sur la Lune. Le seul souci pour Nyamding, c’est qu’il n’aura pas été sulivé jusqu’au ciel comme il l’aurait espéré.

Car en dictature pharisienne, vendre au Diable son âme (ou autre chose) ne vous assure pas de parvenir à vos fins. C’est exactement comme le Quinté+ : soit ça passe, soit ça casse. Et fort heureusement pour Jean Lambert Nang, c’est passé pour lui. On se souvient de ce lundi 22 novembre 2022, où une photo de lui à bord d’un aéronef en partance pour Doha avait fait le tour de la toile. Du haut de sa chemise encore plus blanche que le hublot à sa droite, on pouvait lire sur son visage une sorte d’autosatisfaction sous fond de mission accomplie.

C’est d’ailleurs ce qu’a dit jadis l’homme de Nazareth : « Tout est accompli ». Sauf qu’à l’époque il était la victime ; ici, c’est le bourreau qui parle.

ÉPILOGUE

Mais comme le dit ce proverbe allemand datant de 1663 : « Lügen haben kurze Beine » (« Les mensonges ont de courtes jambes »). C’est ainsi que cette semaine, l’un des acteurs incriminés a enfin décidé de crever l’abcès et de nous confirmer une vérité que nous connaissions déjà en principe : tout ceci n’était donc qu’une odieuse fumisterie, orchestrée par les uns pour nuire aux autres. À l’époque les Pharisiens portaient de longues robes, aujourd’hui, ils portent de longues cravates, et leur nez aussi commence à s’allonger à force de mensonge, comme des Pinocchio contemporains.  Il y a longtemps que nous avons perdu le Jean Lambert vivace et dynamique qui nous émerveillait de ses reportages, et avec qui on a pleuré un jeudi soir, le 26 juin 2003, suite à d’horribles scènes qui nous parvenaient du stade de Gerland, à Lyon. Aujourd’hui, celui qui se tient devant nous est un illustre inconnu : il s’appelle Jean Lambert Ment. Et devant la laideur de ce qu’il dégage désormais, c’est à notre tour de nous écrier : « Quelle image ! »

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