Tueries dans le NOSO : Le France rompt le silence

La France a difficilement pris la parole dans ce conflit qui, selon certaines ONG a fait 3000 morts et forcé plus de 700.000 personnes à fuir leur domicile.

L’horreur a agité le village de Mautu, une localité située dans l’arrondissement de Muyuka, département du Fako, région du Sud-ouest.

Plusieurs civils ont été tués, dont des enfants et des femmes. L’ONG internationale Human Rights Watch (HRW) parle de plus de 10 civils tués et plusieurs blessés. Cette ONG accuse notamment des éléments des forces armées camerounaises d’avoir massacré ces civils.

Dans un communiqué publié le lundi 11 janvier, soit 24 heures après, le capitaine de vaisseau Cyrille Serge Atonfack a donné une autre version. A en croire le porte-parole de l’armée Camerounaise, les éléments du 21e Bataillon d’Infanterie Motorisée ont mené une raid le dimanche 10 janvier 2021 dans un camp de combattants séparatistes, situé à Mautu. Au terme des combats, plusieurs insurgés ont été neutralisés et d’autres ont été blessés. Des armes et munitions ont été récupérées.

Le même communiqué indique par ailleurs que les rebelles ont par la suite conçu des images pour essayer de faire endosser aux forces de défense et de sécurité un «aveugle massacre perpétré à Mautu».

La France dans un communiqué rendu public, a condamné l’usage incriminé de la violence contre les civils, et a appelé à faire toute la lumière sur ce crime « injustifiable ».

 

 

Le Sud-ouest est l’une des deux régions anglophones du pays, avec le Nord-Ouest, plongées dans une guerre civile depuis 2017. Des groupes séparatistes et l’armée s’affrontent dans ces deux régions en proie aux velléités sécessionnistes.

Voici un autre massacre qui vient rappeler celui du 24 octobre 2020 par des séparatistes dans une école à Kumba. 7 écoliers avaient été tués et plusieurs autres blessés. Les exactions et meurtres de civils par les deux camps ont fait plus de 3000 morts et forcé plus de 700.000 personnes à fuir leur domicile, selon de nombreuses ONG.

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