Ce nouveau collectif qui dit reunir jusqu'à 3000 artistes musiciens camerounais a la dent très dure contre la Brigade Anti-Sardinards (BAS), un mouvement né au sein des diasporas qui s’en prend à tous ceux qui, de près ou de loin, apportent leur soutien au régime de Paul Biya.
Les artistes camerounais en ont marre d’être pourchassés partout en Europe et aux Etats Unis par les éléments de la BAS. Leur seul crime : avoir soutenu le candidat Biya lors de la présidentielle camerounaise du 7 octobre dernier.
Ce groupe de dissidents traque notamment les artistes qui ont participé au grand concert de soutien, gratuit, qui s’était tenu au Palais des sports de Yaoundé le 06 octobre, veille du scrutin.
C’est donc pour dire non à ce boycott qui dure depuis 10 mois, que ce collectif de 3000 artistes camerounais a été mis sur pied sur la bannière « Azik 25 ».
Ce collectif qui s’est réuni hier à Yaoundé ne dévoile aucune strategie à deployer pour damer le pion à cette fameuse brigarde, mais dit vouloir promouvoir les rythmes musicaux camerounais partout dans le monde. «La musique n’a rien à voir avec la politique. Si nous devons représenter le Cameroun à l’extérieur c’est à travers nos rythmes, et si on interdit à Manu Dibango de jouer aux Etats Unis ce qu’on ne veut pas du bien au vert rouge jauge », lance l’initiateur du projet.
Ce collectif annonce une caravane dans les 10 régions du pays, pour dit-il, créer une complicité avec les populations. C’est un plan d’urgence pour la promotion du vivre ensemble.
