Vallée du Ntem : les dessous de la traite et du trafic des enfants !

Agés entre 6 et 18 ans, un nombre incalculable d’enfants appartenant aux 5 communautés allogènes et autochtones de la zone dite des 3 frontières, faute de dénonciations et d’actions energiques continu d’être exploités, maltraités, tués ou vendus aux trafiquants contre de l’argent.

Confronter les statistiques existantes et faire une évaluation de l’ampleur du phénomène tout en sensibilisant les populations sur les causes, les manifestations et les conséquences de la traite et du trafic des enfants en zone transfrontalière, tels sont entre autre les objectifs visés par la campagne de sensibilisation communautaire de 3 jours effectués par la Commission des Droit de l’Homme du Cameroun (Antenne Régionale du Sud) ayant séjournés du 25 au 27 janvier 2023 dans la Vallée du Ntem en vue de prévenir le phénomène à travers le numéro vert, le 1523 pour les éventuels cas à porter à l’attention de la CDHC.

La traite et le trafic des enfants avant d’être signalés aux autorités au travers de ses 1ères manifestations : << est aussi vieux que la frontière elle-même >> se souvient Majesté Mbwa-Koung Emerant Chef de la communauté Ntumu (Essabain) de Kyé-Ossi. Un phénomène rampant soulignera-t-il mais bien réel et dont les complicités et les pratiques se sont profondément enracinées au fil des années jusqu’aux chiffres récents de 20 cas avérés enregistrés l’année 2022 par la Délégation Régionale du Ministère des Affaires Sociales du Sud.

Les causes culturelles

L’exploitation des enfants dans les plantations le long de la frontière Cameroun-Gabon jusqu’à la localité de Medjounou ainsi que le phénomène de mendicité au ’’ marché mondial ’’ sont bien réels nous confiera le commandant de la Brigade de Gendarmerie d’Abang-Minko en poste voici 3 ans. Des enfants en provenance du NoSo et presque en esclavage ici avouera-t-il au travers de nombreuses plaintes déposées dans son unité de commandement.

Les causes économiques et infrastructurelles

La précarité ambiante et l’absence d’une école au village Messi Messi à la lisière de la frontière naturelle sur le fleuve Ntem d’avec le Gabon encouragent la déperdition scolaire des tous petits à 5 Km de l’école la plus proche. Les mariages forcés malheureusement s’y pratique encore selon Majesté Ndong Abessolo Jérémie Emmanuel et la contre-bande seraient alimentée par les Fmo qui organiseraient le trafic en complicité avec les passeurs.

Les causes d’ordre familial

Certains parents Gabonnais et Guinéens en mal de procréer se tournent souvent vers certains passeurs pour l’achat des enfants et des compatriotes à la recherche effrénés d’argents y succombent souvent sous le prétexte du phénomène de ’’ confiage ’’. Des enfants dont on perdrait définitivement les traces du fait des frontières poreuses et d’accès assez facile.

Ces manifestations du phénomène de traite et du trafic des enfants sont qu’ils se retrouvent souvent dans les plantations comme cité plus haut et dans les rues pour vendre des arachides, le bitter cola ou encore de la banane. Ce qui pour les jeunes filles s’assimile assez souvent à de la prostitution déguisée. Les autorités sont tout autant au courant du phénomène mais la priorité ici ne concerne pas les enfants. C’est la surveillance du territoire et les transactions douanières.

  

 

 

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