Yannick Noah, légende du tennis français, a partagé les détails de sa nouvelle vie au Cameroun, pays d’origine de son père. Loin des courts et des projecteurs, l’ex-tennisman, devenu chanteur et homme d’affaires, a trouvé un nouveau foyer et de nouvelles responsabilités.
En 1983, Yannick Noah a gravé son nom dans l’histoire du sport français en remportant Roland-Garros. Son succès, survenu après une performance notable en Coupe Davis, l’a hissé au rang de héros national, devenant seulement le cinquième sportif tricolore à remporter cette prestigieuse compétition.
Le sport reste une composante essentielle de sa vie. « Je pense que le sport est la meilleure thérapie au monde. En tant qu’ancien athlète, j’ai deux types de journées : une journée sans sport et une journée avec. Et je suis une bien meilleure personne le soir après une journée de sport », a-t-il déclaré. Il a d’ailleurs été nommé capitaine de l’équipe de France masculine de Tennis fauteuil aux Jeux Paralympiques de Paris 2024, un rôle qu’il assume avec engagement, espérant mener les joueurs à la victoire. « Je ne connaissais pas grand-chose au Tennis fauteuil, mais il (Stéphane Houdet, quintuple médaillé paralympique en Tennis fauteuil, ndlr) m’a dit que le simple fait d’être là serait une bonne chose pour l’équipe. »
Installé au Cameroun, Yannick Noah a trouvé un nouveau rythme. Interrogé par Ouest France en 2022, il décrivait un emploi du temps bien rempli : « Je fais des travaux, des concerts, des répétitions, je discute avec le cuisinier… Je décore des bungalows… Je suis en train de faire une salle de gym. Il y a l’école qui a appartenu à maman que j’améliore. On vient de terminer une cantine. Je veux faire un petit dispensaire pour les anciens du village. Ils ont besoin de soins. Voilà ma vie. C’est passionnant. D’autant plus que tous les copains de mes parents et grands-parents me disent : ‘Tes parents doivent être tellement fiers de ce que tu fais’. Et ça, ça me touche ».
Devenu chef de village, Yannick Noah est perçu comme le « fils du pays ». « Je suis le fils du pays, c’est comme ici (en France). Tout le monde me connaît. Avec le temps, ici, j’ai l’impression que les gens peuvent être blasés de Noah. Alors que là-bas, non. C’est : ‘Il est revenu !’. Il y a cette vibration. L’image du fils qui revient s’occuper de l’endroit, de la famille, c’est très fort parce que la famille, au Cameroun, c’est l’essentiel. Tu t’occupes de la famille : c’est la plus belle chose que tu puisses faire sur Terre », confie-t-il. Cette nouvelle vie, ancrée dans ses racines, semble combler Yannick Noah, qui a trouvé au Cameroun un nouveau sens et une nouvelle source de bonheur.
