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Yaoundé-Bafoussam: Les usagers vivent l’enfer

Les travaux engagés sur cet axe routier sans aménager des déviations dignes, causent de graves conséquences sur la circulation.

Les misères des voyageurs de la route nationale n°1 datent de plus de deux mois. Mais elles atteignent le seuil critique après une pluie du fait du mauvais état des déviations. Comme c'était le cas le weekend passé. Les voyageurs partis de Yaoundé par voie terrestre pour la région de l’Ouest dans la nuit du vendredi 9 au samedi 10 novembre derniers, ont vécu un infernal calvaire. Précisément entre Ndikinimiki et Makénéné. « Nous sommes partis de Yaoundé vendredi à 23 heures 30 min. Arrivés dans un petit village de Ndikinimiki, nous avons constaté qu’une file d’une vingtaine de voitures s’était déjà constituée », renseigne Gaëtan E., un voyageur en partance pour Dschang.

À l’origine, le mauvais état de la route. « Quand nous sommes descendus voir ce qui se passait, nous sommes rendus compte qu’il y avait des gros porteurs embourbés sur la route », ajoute ce témoin. En effet, la déviation créée pour permettre la circulation des biens et des personnes malgré les travaux de remplacements des buses en cours sur cette route nationale, a été rendue impraticable après une forte pluie. « Je ne comprends pas comment on peut créer une déviation sur un sol argileux sans y mettre de la latérite », s’offusque ce voyageur.

Les efforts entrepris dans la nuit noire et sous un froid glacial par ces voyageurs otage du mauvais état de la route, afin de libérer les véhicules coincés dans la boue seront vains. Et plus le temps passait, plus le nombre s’augmentait le nombre de personnes en détresse. Selon notre source, à l’aube, au moins 500 voitures étaient alignées transportant des milliers de personnes ne sachant plus à quelle scène se vouer. C’est vers 9 heures qu’un Caterpillar de l’entreprise en charge des travaux de remplacement des buses sur cette route, viendra sortir les voitures coincées et mettre un terme à la souffrance des milliers de compatriotes.

« Parmi les voitures prises au piège, il y en avait qui transportaient des cadavres. Les familles et proches de ces personnes qui allaient les accompagner à leur dernière demeure ont commencé sur place à faire le deuil. Ils se disaient prêts à inhumer ces corps sur la route si la situation n’était pas réglée », renseigne Simon D., autre témoin. « J’ai vu des malades que l’on évacuait mourir à mes yeux », ajoute-t-il.

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