Dans un télégramme daté du 10 novembre et rendu public le 18 novembre 2025, le président Paul Biya a félicité son homologue ivoirien Alassane Ouattara pour sa réélection. Le chef de l’État camerounais a saisi l’occasion pour réaffirmer la volonté de Yaoundé de « consolider et diversifier » les relations de coopération entre les deux pays.
Cette déclaration intervient alors que le Cameroun et la Côte d’Ivoire, deux poids lourds économiques en Afrique centrale et de l’Ouest, cherchent à approfondir leur partenariat, notamment sur le plan économique.
Malgré un potentiel de développement important, les échanges commerciaux restent asymétriques. Selon le rapport 2024 sur le commerce extérieur de l’INS, la Côte d’Ivoire n’est pas un marché majeur pour les exportations camerounaises, majoritairement tournées vers l’Europe, l’Asie et le Tchad.
En revanche, Abidjan demeure un fournisseur clé : en 2024, elle a exporté 287 500 tonnes de marchandises vers Yaoundé, pour une valeur de 58,3 milliards de FCFA une baisse par rapport à 2023, mais qui confirme la dépendance structurelle du Cameroun.
Les deux pays partagent des priorités communes : agriculture, agro-industrie, services, transformation numérique. Ces axes figurent dans la Vision 2035 du Cameroun et dans les plans ivoiriens 2025/2030, ouvrant la voie à des coopérations plus structurées.
En avril 2025, Abidjan a accueilli le premier Forum Côte d’Ivoire–Afrique centrale, réunissant le Cameroun, le Tchad et la RCA. Les échanges ont porté sur le financement de projets structurants, la transformation des matières premières et le développement des PME.
La Zone de libre-échange continentale africaine reste un levier essentiel pour intensifier les échanges. En août 2025, une délégation ivoirienne de la ZLECAf a rencontré à Yaoundé le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana. Les deux parties ont insisté sur la nécessité d’exploiter pleinement ce marché continental pour dynamiser les investissements.





