Présidentielle 2025 : Fridolin Nke appelle à voter Paul Biya

Fridolin Nke dans un long texte publié sur les réseaux sociaux soutient que  les patriarches Eton , l’ont instruit, tous sans exception, que lorsque la Nation est menacée, le rôle du philosophe consiste à sécuriser philosophiquement les institutions.

 

Élection présidentielle du 12 octobre 2025

POURQUOI NOUS VOTONS PAUL BIYA

Nous sommes à la veille d’une élection présidentielle dans notre pays. Nous aspirons au changement, à un changement dans la paix. Pour la plupart d’entre nous, le chemin suivi jusqu’ici conduit à l’impasse. Il serait temps de se frayer une autre voie vers notre émancipation. Pour l’écrasante majorité des compatriotes, il faut que la situation politique et économique actuelle change radicalement. Ce credo qui résonne comme un mot d’ordre oppose les forces du changement, dont l’indignation crie à la révolte, aux défenseurs et thuriféraires du pouvoir en place. Désormais, le spectre de la violence plane sur le pays, puisque le bon sens s’effrite et l’inquiétude s’installe.

Le diagnostic profond fait état d’un pays malade, en proie à des maux graves tels que les injustices, le tribalisme, la gabegie, la corruption, la roublardise, le crime, etc. Les défis sont énormes et ils se situent aux plans sécuritaire, économique, éducatif, culturel, industriel. La justice sociale, chez nous, étant un leurre.

Certes le Président Paul Biya a apporté la stabilité, mais ses politiques sont demeurées jusque-là peu efficaces pour enrayer la pauvreté et développer le pays. Ces dernières années, conscient de certains ratés dans sa gouvernance, il déploie cependant de gros efforts pour répondre aux nombreuses attentes par rapport à l’industrialisation et à la prospérité économique du pays. Il ambitionne de dominer les contingences qui minent ses initiatives et de frayer à tous ses compatriotes la voie vers l’émancipation.

Son slogan de campagne, Grandeur et Espérance, l’illustre à suffisance et permet de mesurer sa détermination à interrompre la chaîne des misères et des problèmes pour initier le cycle de la prospérité. Comme un grand mystique pénétré d’une soif inextinguible de rédemption, il est convaincu qu’un battement d’aile d’un papillon peut causer des cyclones. Pour ce faire, il faut dépouiller de soi-même pour se revêtir de tous les autres…

À l’opposé, nous faisons le constat sidérant suivant : la plupart des candidats retenus pour compétir au poste de Président de la République le 12 octobre 2025 sont soit des opportunistes sans convictions enracinés, soit des dealers politiques non assumés ou encore des collabos sans éthique. Nous assistons au banquet des truands où, au moyen d’une hystérie collective et d’un magnétisme méphistophélique, certains leaders de l’opposition manipulent les foules pour rentabiliser leur minorité humaine constitutive. De plus, les forces néocoloniales exogènes trouvent le terreau fertile pour la déstabilisation du pays au travers de l’instrumentalisation de certains candidats à la présidentielle.

Tout l’enjeu de cette élection se situe à ce niveau : devons-nous consentir à d’ultimes sacrifices pour notre régénération politique et économique ou allons-nous fructifier nos déceptions et notre détestation du régime en place en allant faire bombance au festin des crapules ? Devons-nous faire des révérences au mensonge, à la malhonnêteté, à la manipulation et à la truanderie et à la crapulerie ? Devons-nous nous résoudre à penser que nous vivons le temps des déchets et à l’ère des poubelles ?

Pour l’universitaire et l’intellectuel d’aujourd’hui, la politique ne peut plus être simplement le mangement, le ndjangui, c’est-à-dire une sorte de cotisation pour espérer bouffer à son tour et où l’enjeu est le pari du ventre. La politique s’impose désormais à nous comme un engagement sacrificiel pour conjurer les démons de la manipulation, de la division, de la trahison, de la criminalité électorale et de l’ensauvagement de l’Homme.

Maintenant, dans notre contexte d’ébullition sociale thermonucléaire, où la triche et les rixes menacent d’engloutir la Nation, le philosophe s’interdit de faire la politique politicienne ; il a le devoir moral et républicain de concevoir une puissante mécanique de résistance aux démons de la haine et du repli identitaire au travers d’une métaphysique du Salut du Peuple.

Penser notre être fondamental en tant que Peuple et notre destin historique en tant que citoyens bénéficiaires de droits inaliénables et assujettis à des devoirs imprescriptibles exige qu’on surpasse nos déboires, nos frustrations, nos rancœurs, notre calvaire présent par les vertus de la miséricorde et de la repentance.

Nous ne saurions nous résoudre à accepter la défaite de l’intelligence, du bon sens et du bon goût. Il faut sortir du martyr de la victimisation, de la misère et de la haine qui bloque notre accomplissement, avec amour et un sens poussé du devoir, au cœur du chaos actuel et extraire en soi les ressources de notre renaissance politique, économique et culturelle.

Ma culture n’est pas celle du séparatisme, de l’hypocrisie et de la fourberie. J’ai eu en héritage les valeurs d’intégrité, de partage, d’hospitalité et de sacrifice patriotique. Lorsque quelqu’un vient et demande refuge chez moi, je lui ouvre la porte et je l’héberge. Luc Ndjodo, le Procureur près la Cour suprême, de regretté mémoire, avait vu juste. Avant de mourir, il me confia, après un long échange : « N’oublie pas ce qu’on s’est dit ». Le président Anaba Mbo’o, lui aussi, m’avait remonté les bretelles avant de disparaître à jamais. Après lui, ce fut au tour du Professeur Hubert Mono Ndjana de me rappeler mon devoir en tant que penseur vivant dans une époque de grands bouleversements et de grands dangers.

Je n’ai pas en très haute estime notre souverain. Mais ces patriarches Eton respectés et estimés, tous ces Bienheureux, avant de rejoindre la Demeure du Très-haut, m’ont instruit, tous sans exception, que lorsque la Nation est menacée, le rôle du philosophe consiste à sécuriser philosophiquement les institutions. C’est le moment !

Ils ne parlaient pas seulement pour eux, ils étaient la voix de plusieurs bienfaiteurs qui m’avaient soutenu dans mon calvaire face au régime liberticide et économiquement stérile du Renouveau. Ils parlaient aussi au nom d’André Marie Mbida, le premier dirigeant de mon pays, le défenseur n. 1 de l’unité du Cameroun. Je dois respecter la parole donnée à mes Glorieux Ancêtres !

Au nom de tous les sacrifices que des millions de concitoyens ont consenti pour me venir en aide dans les moments décisifs que j’ai traversés ces dernières années, au nom de mon dévouement pour l’émancipation du Peuple camerounais, par amour pour les miens, par devoir envers la patrie menacée,

Pour la première fois,

Le cœur meurtri,

Je demande de voter Paul Biya.                                                                         

Fridolin Nké

Expert en Discernement

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