L’évêque du Diocèse de Ngaoundéré dans cette déclaration appelle et sensibilise les populations de son Diocèse à maintenir la paix dans leur ville même si il estime que cela n’est pas une garantie d’apaisement à la lumière de la misère ambiante.
« Cette sensibilisation que nous allons faire dans nos familles, dans nos services, dans nos communautés religieuses, ethniques, est-ce que cette sensibilisation suffit pour sauvegarder la paix dans notre région ? Pour ma part je peux me tromper, mais je croie que les racines de notre préoccupation sont plus profondes et les solutions que nous proposons à l’heure actuelle, j’ai l’impression que c’est une partie des solutions. C’est une solution à court terme pour maitriser le contexte qui nous préoccupe. Et qu’à moyen et à long terme, il faudra mettre en place, une autre lutte, un autre combat pour pouvoir sauvegarder cette paix.
Quand je suis sur place j’accueille au minimum 10 à 20 personnes dans mon bureau. A écouter, certains personnes parler, nous avons l’impression que le contexte actuel, le climat actuel est le débordement de la souffrance des cœurs, de la souffrance dans les cœurs, il y’a de la frustration dans les cœurs.
Ces manipulations sont venues trouver un terrain fertile à une souffrance qui existe, qui s’est enraciné et qui est entrain de déborder. Je crois que c’est la raison pour laquelle je dis que nous devons réfléchir plus tard et mettre en place, une démarche, une stratégie pour trouver des solutions qui vont jusqu’à déraciner, le mal à la racine. Et ce mal à la racine, c’est l’injustice.
Je peux exagérer mais c’est l’injustice généralisée, c’est le combat que nous devrons mener dans ce pays si nous voulons éradiquer tous ces discours que nous entendons, discours de haine, violence. Ils ont tout simplement trouvé un terrain fertile. Et je conclue en disant qu’ignorer la douleur, la souffrance qui sont dans les cœurs, c’est ignorer la paix. »





