L’universitaire et homme politique, estime que l’élection présidentielle qui vient de se dérouler le 12 octobre dernier dans notre pays s’apparente à une algarade théâtrale.
Paul Biya Bi Eyinga n’a pas perdu cette élection je le sais. N’en déplaise à certains.
Ils ont cru que le silence du patriarche était une abdication. Ils ont confondu le retrait avec la démission, la sagesse avec la faiblesse. Mais nous savons, nous qui veillons, que le silence du vieux lion est une forme de résistance. Il ne rugit plus, il regarde. Et dans ce regard, il y a plus de jugement que dans tous leurs tribunaux.
Ceux qui dansent autour du pouvoir comme des mouches autour d’un cadavre, ceux qui convoquent sans légitimité, qui instruisent sans mandat, qui gouvernent sans peuple — ce sont eux les vrais perdants. Ils ont perdu la mémoire, perdu la dignité, perdu le sens du sacré. Ils ont transformé la République en marché noir, la présidence en salle de jeux, le peuple en décor.
Mais le peuple n’est pas un décor. Le peuple est une braise. Il est là, sous les cendres, prêt à s’embraser. Il ne demande pas la permission pour se lever. Il ne négocie pas sa colère. Il marche, et dans sa marche, il écrase les simulacres, les impostures, les marionnettes.
Vous qui avez volé les urnes, les bébés, les voix, les corps, les âmes — que ferez-vous quand le peuple viendra réclamer son dû ? Que direz-vous quand les mères endeuillées vous regarderont dans les yeux ? Que répondrez-vous aux enfants qui n’ont plus d’école, aux journalistes qui n’ont plus de voix, aux évêques qui n’ont plus de tombe digne ?
Vous avez dansé sur les ruines, mais la musique s’arrête. Vous avez ri dans les couloirs du mensonge, mais l’écho se tait. Vous avez convoqué des simulacres, mais le réel frappe à la porte.
Et nous, les patriotes, les veilleurs, les porteurs de mémoire, nous ne vous laisserons pas maquiller l’histoire. Nous ne vous laisserons pas travestir le retrait du patriarche en caution de votre mascarade. Nous le saluons, nous l’honorons, nous le séparons de votre théâtre.
Le peuple est en marche. Et cette fois, il ne danse pas. Il avance.
IL N’A PAS PERDU PARCE QU’IL N’ÉTAIT POINT CANDIDAT.
(C)VINCENT-SOSTHÈNE FOUDA PRINCE MENYU M’EWONDO 2025-08-25
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