Le tribunal militaire de Yaoundé a fixé au 6 septembre la date d’ouverture du procès de Maurice Kamto et ses alliés politiques.
Poursuivis entre autres pour « insurrection » et « hostilité contre la patrie », ils risquent tous la peine de mort.
À 3 jours du début des procès, Maurice Kamto et ses alliés (Christian Penda Ekoka, Paul Eric Kingue, Albert Dzongang) ont, dans une correspondance remise par canal d’huissier au président du tribunal militaire de Yaoundé, avec ampliation aux autorités administratives et aux représentations diplomatiques, fixé des préalables pour se rendre ce jour au tribunal militaire
« La justice étant rendue au nom du peuple camerounais, outre le traditionnel ‘’public’’ composé de militaires et d’autres éléments des forces de sécurité expressément réquisitionnés pour empêcher les citoyens d’être présents dans la salle d’audience, nous attachons le plus grand prix au libre accès du vrai public dans la salle d’audience durant toute la durée du procès, ainsi que l’autorisation d’accès à la salle d’audience des médias publics et privés, nationaux et internationaux », ont-ils écrit.
Pour rappel, Maurice Kamto, principal opposant au Président Paul Biya après la présidentielle d’octobre, à laquelle il est arrivé deuxième, avait été arrêté, ainsi qu’environ 150 personnes, à la suite d’une manifestation fin janvier. Ces derniers avaient été présentés devant le tribunal militaire de Yaoundé, où une information judiciaire pour des faits allégués d’«hostilité contre la patrie» et «insurrection», notamment, a été ouverte à leur encontre.