Contrôles renforcés autour de la préfecture du Wouri ce lundi.
Le « Lundi en noir », annoncé par le Réseau des droits humains en Afrique centrale (Redhac) pour ce 16 décembre 2024, a été interdite par l’autorité préfectorale. L’arrêté, signé le 14 décembre par Sylyac Marie Mvogo, préfet du département du Wouri, justifie cette décision par la circulation de tracts sur les réseaux sociaux exhortant les défenseurs des droits des personnes LGBT et autres sympathisants à se joindre à cette manifestation.
Dans son communiqué, le préfet a clairement mentionné que toute forme d’attroupement, regroupement, mouvement d’humeur ou autre manifestation publique non déclarée est catégoriquement proscrite sur l’ensemble du département du Wouri.
Pour garantir l’application de ces mesures, 237actu.com apprend que des contrôles renforcés seront mis en place. L’on parle notamment des fouilles systématiques de véhicules et des contrôles intensifiés des personnes et des engins. Cette opération va s’étendre jusqu’au le 17 décembre 2024.
Cette interdiction fait suite à la double convocation de Me Alice Nkom, présidente du Redhac. Après avoir brisé les scellés apposés par le sous-préfet de Douala 1er au siège de cette ONG, Me Nkom avait informé le préfet de son empêchement lors de la première convocation, le 10 décembre. Une seconde convocation a donc été servie à l’avocate.
Sur les réseaux sociaux, les partisans de Maitre Alice Nkom et autres défenseurs des droits humains projetaient de s’habiller en noir ce lundi pour se rendre à la préfecture du Wouri. Cette mobilisation vient donc d’être interdite. Le Préfet du Wouri juge cette manifestation inacceptable, et argue qu’elle vise, entre autres, à défendre la cause homosexuelle.