Jacques Maboula est attendu ce jour à 10h à la compagnie de gendarmerie de Yabassi pour « besoin d’enquête » il devra répondre à une convocation à lui adresser par le préfet du Nkam, François Amougou
Mais bien avant, Jacques Maboula a tenu à adresser une correspondance au ministre de l’Administration Territoriale Paul Atanga Nji
son excellence monsieur le Ministre de l’Administration Territoriale S/C ministre de la décentralisation et du développement local
Objets: Abus de pouvoir, mépris et Harcèlements répétitifs dans l’exercice de mes fonctions
Excellence Monsieur le Ministre,
Nous avons l’honneur de solliciter votre médiation pour normaliser les rapports entre la tutelle préfectorale et la mairie de Yabassi en particulier, car si à ce jour nous avons gardé le silence sur le mépris de notre fonction et des requêtes qui nous sont adressées et donc nous peinons quelques fois à donner suite au regard de la conjoncture économique et sécuritaire dans les regions anglophones, c’est par respect pour la tutelle, les institutions de la république et ceux qui l’incarnent au quotidien. Nous taire pour plaire serait complice d’une souffrance commune aux maires du Nkam qui n’osent pas le dire de vive voix mais peuvent vous le confier.
Durant l’élection présidentielle nous sommes restés disponibles et nous avons même reçu à Yabassi tous les maires du Nkam à chacune des réunions concernant l’élection présidentielle. Le 05 octobre 2018 nous signions l’appui financier pour l’élection présidentielle (200 000 fcfa pour le préfet et 100 000 fcfa pour le sous-préfet) mettant également à disposition la benne municipale à contribution si l’administration en avait besoin.
Comment imaginer qu’à la veille électorale malgré toute notre bonne foi et disponibilité au motif d’un appui financier insuffisant le préfet veuille nous contraindre à marcher à pieds pour remplir nos fonctions et honorer nos engagements à Moto puisque notre vehicule personnel est au garage actuellement amorti par cinq années de mauvaises routes, quelle injustice ?
Excellence Monsieur le ministre, le préfet par sa convocation à la gendarmerie me donne le sentiment que nous ne nous sommes pas vus la semaine passée dans ses bureaux et qu’il aurait suffit d’ouvrir une parenthèse s’il avait une autre préoccupation spéciale. Nous ne sommes pas rancuniers et les préfets avant lui dans ce département ont gardé de nous le souvenir d’un homme sincère et engagé au service de l’intérêt général.
Comment aurions-nous abandonné le poste alors que, entre Eneo et autres partenaires qui se bousculent à Yabassi pour des projets en cours, il est évident que le maire est en activité.
Si pour avoir soldé les dettes de nos prédécesseurs rendant la mairie éligible à de nouveaux financements au point de susciter des conspirations propres aux Nkamois, il faille commencer par des règlements de comptes anti démocratiques par peur panique des échéances électorales locales à venir; nous vous prions excellence Monsieur le Ministre de bien vouloir mettre un terme à ces dysfonctionnements maléfiques pour notre gouvernance et démocratie afin que vive la décentralisation réelle et que triomphe la RÉPUBLIQUE solidaire, juste et impartiale.
L’élection présidentielle est définitivement terminée, malgré nos appartenances politiques nous saluons le vainqueur son Excellence Paul Biya et souhaitons que tous les camerounais trouvent en lui un plein épanouissement dans les grandes opportunités à l’horizon.
A présent place au travail de construction nationale sans rancunes ni aigreur ou menaces, pour consolider la paix précaire, le vivre ENSEMBLE et l’unité nationale dans tous nos terroirs.
Dans l’attente de votre prompte réaction, recevez EXCELLENCE Monsieur le Ministre, l’expression de notre très haute considération.
Jacques MABOULA MBOYA
Maire de Yabassi
