Cameroun-Hôtel du comice, mieux vaut tard que jamais !

Rebaptisé hôtel « Bengo » du nom de la petite rivière qui coule plus bas, l’inauguration ce 30 janvier 2020 à Ebolowa de l’hôtel du comice par le 1er ministre Joseph Dion Ngute, représentant personnel du chef de l’état, arrive après 10 ans d’une longue attente. 

Dix ans d’une longue attente harassante, c’est la durée des travaux de l’hôtel du comice. Un accouchement difficile et des coûts sans cesse revus à la hausse. Nous partions de 9 milliards au départ pour finir aujourd’hui sur presque 15 milliards. Qu’est-ce qui n’a pas marché, pourrait-on se demander, ces lenteurs et ces ajustements comment les expliquer, comment comprendre qu’ici tout ce qui est fait sur Bip, piétine et que le sud soit toujours dernier ?

Le 16 septembre 2010, Baba Hamadou, alors ministre du tourisme posait la 1ère pierre du futur hôtel du comice. Un hôtel de haut standing, 3 étoiles au départ. Dans sa prise de parole, le ministre rassurait que l’hôtel de huit niveaux, cinq étages et deux sous-sols avec cent chambres sera bien réalisés selon les normes et dans les délais mais que non. L’entreprise en charge des travaux, la première sur le projet une certaine « Sino-Zongbao » montée de toute pièce par quelques complicités locales et Camerounaises s’avère être une blague et l’Etat s’étant rendu compte de la supercherie va reprofiler et modifier du plan de l’hôtel à l’entreprise des travaux car une partie du site est marécageux.

Ainsi donc l’hôtel va basculer de 3 à 4 étoiles et des aménagements supplémentaires engagés. Ce sont un restaurant avec une vue panoramique, une fosse d’épuration des déchets, une chaine de traitement des eaux usée, un bar grill, un forage industriel, 1 casino, 2 bars, 1 infirmerie, 5 suite juniors et 2 suites présidentielles. Des ajouts avec des coûts revus à la hausse et qui passeront désormais de 9 à presque 15 milliards de francs CFA toutes taxes confondues. La nouvelle entreprise des travaux porte le nom de « TIEC », elle est chinoise et son directeur Zhao Yao Min est enthousiaste. Seulement, ça ne durera pas trop longtemps et le chantier ne fera que piétiner à cause du non paiement de plusieurs décomptes par l’état Camerounais.

Cela ne nous étonne plus et nous nous sommes un peu habitué à cette façon de faire mais « l’hôtel Bengo » est là majestueux et imposant. Qui d’autre que le premier ministre après le Chef de l’état pour le rappeler.

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