L’activiste coordonnateur du mouvement « Tout sauf Paul Biya » à été arrêté hier dimanche à Douala au moment où il s’apprêtait à prendre part à une marche pour dénoncer le « hold-up politico-électoral » en cours au Cameroun. Aucune autre raison formelle n’a été donnée après l’arrestation du « Lieutenant du chassement», mais le journal Repères en kiosque ce lundi 22 octobre croit savoir quelque chose
Extrait d’un article intitulé : Insécurité ; Un taxi bourré d’armes de guerre saisi à Douala, pris chez nos confrères du journal Repères
Il est un peu plus de 8 heures, dans un endroit approprié pour un verre, une jeune dame, d’expression anglophone échange avec un homme. Le menu des échanges attire l’attention du maître des céans. En substance, un plan d’attaque grandeur nature est en pleine préparation.
Tout se prépare en pidjin, un anglais local non universel. Pour mieux apprivoiser les hommes en tenue très nerveux qui sont de parts et d’autres au carrefour Dakar, la jeune dame a une idée. «Elle s’est présentée à nous comme journaliste.
Elle a dit qu’elle travaillait pour le compte du journal Le Messager.» D’accord. C’est un journal connu, à la notoriété établie. «Elle nous a présenté un badge», souffle-t-on. Entre-temps, les forces de l’ordre ont déjà eu l’échange de la «journaliste» avec son acolyte. On la laisse faire. Elle se retire un moment. La puce est mise à l’oreille des forces de l’ordre, qui passent donc au peigne fin tout ce qui passe comme véhicule. Les forces de l’ordre sont sûres d’elles mêmes, la source de leur informateur fait partie «des honorables informateurs». Le butin tant attendu ne tarde pas. Un taxi arrive, la «journaliste» y est. Et hop ! Fouille systématique.
Le résultat n’est pas maigre. «Nous y avons découvert des sacs de gilets pare-balle, des casques et des armes de guerre». La «journaliste» est arrêtée, ainsi que son conducteur, Narcisse Ngansop, «qui est un homme de main de Maurice Kamto», précise-t-on. Ce n’est pas fini. Pendant que la «journaliste» préparait son coup, non loin de là, une autre équipe d’hommes à la moralité douteuse était assis dans un lieu public.
La présence parmi eux d’un opérateur économique qui vit vers Bonamoussadi –donc très loin du carrefour Dakar-attire l’attention d’un fin limier des forces de police qui passe par là en civil. Il s’arrête, les minutes d’après lui donnent raison. Il apprend que Douala est bien envahie par des forces ennemies, même des mototaximen sont mis à contribution.
Des t-shirt floqués «Tout sauf Biya» sont en circulation. Un signal discret est donné. «Nous avons arrêté tout ce groupe, au carrefour Dakar. Nous avons arrêté une cinquantaine. Narcisse Ngansop est à la police judicaire, lui et ses amis d’infortune arriveront à Yaoundé demain (ce lundi) par hélicoptère ». Le téléphone de Narcisse Ngansop a révélé plusieurs points. «Nous avons découvert qu’il a été en communication avec Maurice Kamto».
L’intégralité de l’article à lire dans le journal Repères, parution de ce lundi 22 octobre