Les autorités camerounaises ont interdit les manifestations annoncées par le MRC de Maurice Kamto ce mardi. L’opposant a invité les Camerounais à manifester pacifiquement pour réclamer le départ du président Paul Biya et le report des élections régionales prévues en décembre, si la crise dans les régions anglophones n’est pas réglée et si le système électoral n’est pas reformé de manière consensuelle.
«Ce 22 septembre n’est que le début », a prévenu à la veille des manifestations Albert Nzongang, conseiller spécial de Maurice Kamto.
Situation en mi-journée
A Yaoundé, la capitale, la situation est restée relativement calme depuis la matinée. En dehors de quelques militants du CPP de Kah Walla, on n’a pas aperçu des manifestants dans les rues. Certains militants et sympathisants de M. Kamto ont tenté de se rassembler à son domicile au quartier Santa Barbara (Yaoundé 1er) où devait commencer la marche. Mais ils en ont été empêchés par l’impressionnant dispositif sécuritaire déployé par les autorités autour du secteur.
Des échauffourées y ont été enregistrées dans la nuit, avec l’interpellation de certains militants du MRC, dont Alain Fogue, le trésorier.
A Douala, des heurts ont également été observés entre les éléments anti-émeutes et les marcheurs, notamment au Carrefour Ndokoti dans le 3è arrondissement. Plusieurs manifestants ont été blessés après les tirs de gaz lacrymogènes. Quelques-uns affirment avoir été blessés par balles. Toute chose que nous n’avons pu vérifier.
La ville de Bafang, à l’Ouest du pays, a aussi connu des rassemblements. Mais jusqu’ici, l’on n’a signalé aucun incident. Tout comme à Bamenda, au Nord-Ouest en zone anglophone.
A l’extérieur, plusieurs dizaines de manifestants tiennent un rassemblement depuis des heures près de l’ambassade du Cameroun à Paris. Là-aussi, les choses se passent sans grand débordementent, dehors de petites tensions entre militants et la police française, rapporte Cameroun-Info.Net