Des pépinières de plus en plus rares et une absence d’appuis en produits phytosanitaires. Les cacaoculteurs aux abois.
Qu’elle est bien loin l’époque de Jérôme Mvondo l’ex-Dg de la Sodecao. Lui qui avait fait de la fève de cacao une pépite et avait amélioré le quotidien du cacaoculteur. Il a su ramener de l’espoir dans une affaire à laquelle beaucoup ne croyait plus en rendant le plant de cacao gratuit et disponible à de nombreux jeunes seigneurs de la terre désireux de faire fortune et de lutter contre la pauvreté.
Sous son magister, des milliers d’hectares de cacaoyers virent le jour quelque soit la région. La semence de qualité était également disponible au travers des pépinières suivies. Une distribution des plants parcimonieuses aux villageois qui prenaient en charge le goût du transport à condition de disposer d’une terre en friche et prête à accueillir les jeunes plants pour leur mise sous terre avait vu le jour mais hélas.
Rendu à ce jour du mercredi, 14 avril 2021, la Société de Développement du Cacao (Sodecao) hiberne et brille par son absence sans qu’on sache pourquoi, excepter l’inauguration de quelques forages ici et là en plus des nouvelles techniques d’irrigation nous parle t-on de ce côté.
Cependant zéro suivi des cacaoculteurs en terme d’appuis en produits phytosanitaires. De nombreux jeunes cèdent au découragement et se retrouve sur les motos laissant leurs plantations sombrer dans la broussaille. La seule note d’espoir semble être celle du ministre du commerce Luc Magloire Mbarga Atangana venu distribuer des primes qualité aux cacaoculteurs de Nko’etye, une localité de l’arrondissement de Biwong-Bulu dans la région du Sud, à quelques encablures d’Ebolowa qui produit a elle seule 600 à 3000 tonnes de cacao l’an.
Au total, c’est 154 meilleurs cacaoculteurs regroupé au sein de l’Union des Gics de producteurs de Cacao de Nko’etye (Ugicam) avec pour siège Mbilbekon qui ont été récompensés pour leurs efforts.
Cette prime qualité de grade 1 d’une valeur de 51 millions FCFA vient après la localité de Djoum qui connait également les mêmes difficultés citées plus haut. Or il vous souvient qu’il n’y a pas longtemps encore il ne se passait pas une semaine sans qu’on entende parler d’une activité ou alors d’une descente du céans dans une plantation pour promouvoir l’activité et encourager les jeunes entrepreneurs agricoles. À Ebolowa ville du commerce équitable on charrie pourtant beaucoup d’espoir pour ce produit et même une chocolaterie a vu au collège régional d’agriculture en collaboration avec un Lycée de Nantes. Le cacao labellisé est enfin reconnu après de nombreuses années et au prix de maints efforts mais comment comprendre que son instance faîtière la Sodecao ne fasse que du simulacre et viens stopper la belle lancée du Sieur Jérôme Mvondo.
